voiture abandonnée dans un champs

Je n’ai pas eu le temps d’écrire cette semaine. D’habitude, je suis plus du jeudi matin. Le jeudi est une journée où je suis épargné par les soins. Je profite donc de ce temps pour me mettre devant mon ordinateur et écrire.

Les idées ne me viennent pas tout de suite, je laisse mon cerveau vagabonder parmi mes souvenirs et quand j’en cible un d’intéressant, je vais plus loin afin de savoir s’il dispose d’assez de contenu pour étoffer mon article. Si j’estime le contenu suffisant, alors je laisse la place aux mots sur mon clavier sans chercher à savoir si il y a une cohérence dans ce que je raconte. Je verrai cela à la relecture.

Bref, cette semaine, mon jeudi n’était pas un jeudi habituel puisque j’ai du me rendre à l’hôpital de la conception de Marseille afin de planifier ma prochaine opération.

Je suis déçu du résultat de la dernière opération, je ne sens pas d’évolution notable sous mon pied droit. Et même si ma chirurgienne est contente de l’aspect général de mon pied, je sens qu’elle aussi se demande si elle n’est pas arrivée au bout du processus. Évidemment, cela reste mon interprétation.

En discutant avec elle, je lui ai demandée s’il n’existait pas d’autres possibilités, d’autres procédés opératoires qui pourraient faire évoluer ma situation.

Il n’y a rien de moins sûr, mais dans le doute, elle m’a programmé un rendez-vous avec l’une de ses consœurs de l’hôpital qui utilise d’autres protocoles. Il y aura peut-être une voie à creuser de ce côté-là. Réponse le 24 avril prochain. On croise les doigts. 💡

Je me sens vidé !

J’ai l’impression d’être comme cette voiture que j’ai photographiée dernièrement. Abandonnée, en train de rouiller, au milieu de nulle part.

Je me sens vide d’énergie. J’ai un peu de mal à rester positif. Tout est long, tout est lent, j’ai l’impression de stagner, de ne plus avancer. Les jours se suivent et se ressemblent. Je n’ai pas ma pêche habituelle.

Ma plaie sur le talon saigne un peu… C’est déprimant. La douleur reprend le dessus.

Ce sentiment n’est pas nouveau, je l’ai déjà ressenti en rééducation. Juste avant ma sortie en Octobre 2017, le moral n’était pas forcément au beau fixe.

Extrait de mon journal intime. Date 03.10.2017

C’est le stress total, depuis que je sais que je vais partir. Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit. J’ai essayé de méditer pour chasser le stress mais pas moyen. Je n’arrive pas à lire en moi afin de démêler ce sac de nœuds que j’ai dans la tête. Même l’écriture ne me procure plus de sentiment de libération. J’espère que la journée qui s’annonce m’apportera son lot de réponses et, à défaut, assez de bons moments pour que j’oublie tout ça.
C’est un fiasco complet, depuis ce matin je pleure. Je n’arrive pas à m’arrêter. Seules les séances de kiné m’obligent à faire une pause. Même I. et J., les infirmières que je porterai à jamais dans mon cœur, n’ont pas réussi à me faire stopper. Je pense aux défis qui m’attendent en rentrant chez moi et je panique. Je suis incapable de reprendre le travail, la station debout est impossible et le voyage sans cannes inimaginable : Je suis inutile. Dans 3 semaines, nous déménageons et à part quelques petits cartons, je serai incapable de bouger les meubles et de conduire une camionnette : Je suis inutile. La douleur va m’empêcher de participer aux petits labeurs quotidiens : Je suis inutile. Je suis un poids mort, je ne sers à rien.

Des jours comme aujourd’hui, je prends sur moi et j’attends le retour des beaux jours (dans la tête, bien évidemment, en Provence, il fait toujours beau dehors 😆 ).

Il suffit de relire mon journal pour me rendre compte que, par le passé, c’était déjà le cas.

Extrait de mon journal intime. Date 05.10.2017

Ça y est j’ai passé le cap des trois mois en rééducation hospitalisée, je vais attaquer à compter de la semaine prochaine la rééducation à domicile. J’ai passé un cap moral assez difficile, mais le travail des infirmières pour me remettre la tête à l’endroit a encore payé. M., I. et J. sont vraiment formidables.
J’ai pris un pot en terrasse avec ma copine Isa hier soir. Ça a été la cerise sur le gâteau pour de nouveau être au top. Elle a toujours les mots qui te rassurent sans être intrusive. Elle sait faire parler sans forcer. Elle console sans le savoir. Elle fait du bien. Elle va énormément me manquer. Il est absolument important dans ce genre d’épreuve de savoir aller vers les autres. Seul, le combat est compliqué et douloureux. Accompagné par les bonnes personnes, on arrive à soulever des montagnes.
Ce matin, au réveil, j’ai eu peur que le moral ne suive pas comme les jours précédents. Alex, le brancardier, m’a ramené le petit déjeuner habituel, et pour me faire plaisir, il m’a ajouté un croissant. Ça a été le petit geste qui a mis mon moral au beau fixe. Je suis donc descendu à la gym pour mon dernier cours collectif. J’ai bien taquiné Marion, la kiné qui dispense ces cours depuis le début de ma rééducation.

En plus, j’ai un rhume, j’ai du attraper froid aux pieds (j’anticipe les vannes que je risque de recevoir…).

Bon, j’ai suffisamment ruminé (Rhume inné ? J’ai donc ce rhume depuis ma naissance…) et je ne suis pas une vache. Je retrouve mon mental de gagnant et je reviens vers vous dans mon prochain article : Un retour pas si facile.

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