Chaque changement est une occasion dans la vie de prendre un nouveau départ : Changement de maison, changement de travail, changement de conjoint, changement de façon de penser, …

Alors j’ai pris un nouveau départ imposé par la vie.

Je n’ai pas foncé dans cette nouvelle vie avec les pieds dans les starting-blocks, je ne peux plus le faire. Alors, j’ai pris le temps. Obligé, d’une certaine façon, à m’adapter à ce nouveau rythme. Ça n’a pas été facile, j’ai fait des erreurs et mes pieds me l’ont fait savoir.

J’ai appris, guidé par les blessures et la douleur, à vivre à mon rythme, à découvrir mon rythme, ce rythme véritable qui laisse la place à l’instant présent. Savoir vivre et savourer chaque instant.

Je suis encore loin aujourd’hui du résultat que je souhaiterais mais j’apprends.

Retour sur mes premiers cours qui m’ont aidé à grandir. (pas physiquement bien-sûr, on m’a enlevé trop de chair pour ça 😆 )

Extrait de mon journal intime. Date 23.10.2017

Ça y est le déménagement est terminé et les clefs de la maison précédente sont rendues. On respire de nouveau, on s’est éloigné des problèmes et des personnes néfastes qui ruinaient notre quotidien. Avec ce déménagement, une nouvelle page se tourne, à nous d’écrire notre nouvelle vie. Mais ce fut fastidieux et compliqué, j’ai dû regarder les amis bosser sans pouvoir trop m’activer et quand j’ai essayé, j’ai eu mal, très mal. La douleur au niveau de la plaie et aussi articulaire a été très forte, je mets ça sur l’excès de mobilité du week-end.
Mais nous voilà dans notre nouveau chez nous, au soleil de Provence avec une vue splendide sur la flore du sud de la France, au calme (photo principale de l’article). Le rangement des cartons se fera petit à petit, il faut d’abord goûter aux joies d’un bonheur retrouvé. Je commence à lentement me réhabituer à la vie de famille et à en apprécier les bons et les mauvais côtés.
Aujourd’hui, j’ai eu des nouvelles de J. (infirmière Léon Bérard) et ça m’a fait un bien fou. Elles ont été ma famille pendant quelques mois et j’ai besoin d’avoir de leurs nouvelles, de savoir comment elles vont.

Le champ qui mène à la maison est juste magnifique quand arrive la saison des coquelicots. Cela montre à quel point la nature est belle.

Extrait de mon journal intime. Date 30.10.2017

L’infirmier est passé hier pour le changement de mon pansement et je me suis plaint de l’odeur désagréable qui se dégage de ma plaie. Au-delà du fait que je ne peux pas encore laisser tremper mon pied droit dans l’eau lors des bains ou des douches, je le lave au gant de toilette légèrement humide ou à l’aide de lingettes car les pansements sont censés être étanches. En fait, c’est parce que la plaie suinte qu’elle sent de cette façon. Je sollicite trop mon pied et les appuis à répétition empêchent la cicatrisation. Moralité, je suis contraint à ne plus poser le pied droit au sol pendant le temps de la cicatrisation.
Des amis du Nord sont venus passer quelques jours chez nous ce week-end accompagnés de ma filleule Charlotte que je n’ai pas l’occasion de voir souvent. Ça m’a fait du bien, ça nous a fait du bien. Apéros, restaurant, marchés provençaux, visite du centre-ville d’Aix en Provence et dégustation d’olives ont été au programme avec en prime quelques moments de franches rigolades et de bonne humeur. Bien-sûr, je n’ai pas été de tous les déplacements…
Cette semaine j’ai eu l’occasion de rencontrer une consultante de l’APEC suite à ma remise en question professionnelle et le rendez-vous a été au-delà de mes espérances tant l’interlocutrice était de qualité. L’analyse était poussée et sensitive (se rapportant à mes sensibilités), le CV a bien-sûr été évoqué mais il n’a pas été au centre du débat. Je crois que cette personne, que je suis amené à revoir, va me permettre d’évoluer. Je vais devoir effacer mes blessures qui m’empêchent d’avancer car ma vie professionnelle est une succession de trahisons acceptées, subies ou sournoises et il faut que je sorte de ce cercle vicieux. D’après elle, je retrouverai le bonheur dans la création d’une nouvelle société.

Ma consultante de l’APEC est aussi une personne d’exception. Elle met l’humain et ses émotions au centre de chaque entretien. Elle me reçoit régulièrement, même si je ne suis pas à la recherche d’un emploi en tant que cadre.

Quand je me sens bloqué, que j’ai des doutes sur mes compétences, que j’ai peur pour mon avenir, je vais la voir et elle me rassure.

Elle guide mon regard et m’emmène devant mon véritable reflet afin de me rendre compte de qui je suis. Elle m’amène à avoir mon propre avis sur mes compétences. Ça n’a pas de prix. (Pour le reste il y a Eurocard, Mastercard 😆 )

Extrait de mon journal intime. Date 06.11.2017

Les plaies du pied droit ne sont pas encore fermées. La plaie suinte et l’odeur qui s’en dégage est gênante, désagréable et c’est surtout la preuve que c’est encore ouvert. Que c’est long. Encore une semaine qui débute et qui sera ponctuée de séances de kiné et de visites d’infirmiers.
J’ai passé la dernière semaine à me batailler avec mon fils pour qu’il fasse ses devoirs. Cruel débat entre un père qui laisse à son fils le temps de se mettre au travail et un fils qui ne souhaite pas qu’on lui mette la pression sous peine de ne pas faire ses devoirs dans de bonnes conditions. Moralité, il attend le dernier moment, ne fait aucun effort et ne réagit que quand je finis par l’imposer sachant que le peu de temps qu’il lui reste ne sera pas suffisant. Et forcément, il n’a pas eu le temps de finir…
Cette semaine, il faut que je prenne rendez-vous chez la psychothérapeute conseillée par mon contact à l’APEC afin qu’elle m’aide à découvrir ce pourquoi je suis fait et ce vers quoi je tends.
Le procès a avancé et un expert judiciaire a été nommé et prépayé pour qu’il puisse établir avec exactitude l’état physique et mental dans lequel je suis. Une somme, en avance d’éventuelles indemnités, a aussi été demandée, on en attend aujourd’hui le versement.

À ce jour, le procès n’a pas avancé d’un iota, j’en parlerai sûrement lors d’un prochain article. Tout est tellement long dans cette procédure.

Avec le recul, je me rends compte que j’ai voulu aller trop vite. Mes plaies qui suintent, mes douleurs importantes, étaient là pour me demander de ralentir, de prendre soin de moi. Comme l’accident est sûrement un appel à changer de vie.

Aujourd’hui, j’arrive à analyser ces choses-là en prenant le recul nécessaire. Pourquoi ça m’est arrivé ? Qu’aurais-je du faire ? Comment réagir ? Sont-ce mes guides qui me montrent le chemin ?

La suite dans mon prochain article…

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