Pourquoi ai-je autant peur d’être jugé ? Pourquoi est-ce que le regard des autres sur moi me pèse autant ? Pourquoi n’arrivé-je pas à me déconnecter de ça ? Quelle importance cela a en fait ?

Dans le cercle proche famille – amis

J’ai ouï dire par quelqu’un de sûr qu’une personne trouvait cool ma situation. « Il a de la chance d’être tout le temps à la maison, d’être devant son ordinateur à ne rien faire ». La phrase n’est peut-être pas l’exacte réplique de celle prononcée mais le fond reste identique. Au delà de l’interprétation de ma situation par cette personne qui est à côté de la vérité, j’ai la conviction qu’elle n’est pas la seule à penser de cette façon et que certaines personnes iraient même jusqu’à envier ma position, voire, jusqu’à vouloir être à ma place. Ça me touche et je ne sais pas pourquoi…

Pourquoi est-ce que j’ai cette conviction ? Pourquoi ça me blesse autant quand quelqu’un dit ce genre de chose ? Je sais que ce n’est pas ce que je vis et que j’aimerais être ailleurs à faire autre chose sans cet handicap et cette douleur qui me polluent.

Ma grosse problématique est d’essayer de me regarder à travers les yeux d’autres personnes et d’imaginer ce qu’elles pensent de moi. Au-delà de l’imagination, je me persuade que c’est ce qu’elles pensent. Qui suis-je pour savoir ce que les gens pensent de moi ? C’est juste impossible. Ils ne sont pas moi et je ne suis pas eux.

Quelle chance a eu Mel Gibson dans le film « Ce que veulent les femmes » d’entendre leurs pensées. J’adorerais avoir ce don. Que celui qui a la capacité de donner ce don, s’il m’entend, n’hésite pas à me prendre comme cobaye. 😆

Dans le sport – rééducation

Quand je suis sur un appareil de musculation (Vélo, rameur,…), je suis dans le double effort.

  • Le 1er, comme tout à chacun, est l’effort physique. Savoir aller chercher le maximum à chaque exercice, se vider du trop plein d’énergie et faire travailler le corps et ses organes. (Ce magnifique vaisseau qui nous transporte)
  • Le 2ème, est la gestion de la douleur. Je dois écouter mes pieds sur beaucoup d’exercices et je dois contrôler ma douleur afin qu’elle ne prenne pas le dessus pour me faire stopper l’exercice. Dernièrement je me suis mis au rameur, appareil qui sollicite l’appui. Je ne peux pas excéder un certain temps d’exercice, la douleur est trop forte. Je me suis d’ailleurs surpris à pleurer il y a quelques jours en poussant trop loin l’effort. Les larmes sont venues seules sans que je les sente venir. Une fois que je m’en suis rendu compte, j’ai stoppé l’exercice et arrêté de pleurer. Avec la transpiration, personne ne pouvait s’en rendre compte.
Sur le rameur, je soufre énormément. Le mental doit être fort…

Quand je suis sur un appareil, je dois faire des grimaces au bout d’un certain moment. Comme je suis un grand malade, j’en arrive des fois à me demander si les personnes qui croisent ce faciès et qui ne connaissent pas mon handicap, ne se disent pas que j’en fais un peu trop. Je me demande aussi parfois si mon bonjour n’est pas trop froid (à cause de la douleur) et donc grâce à mon don de vouloir à me mettre à la place des autres (je suis génial !), je m’imagine qu’ils se disent que je suis quelqu’un d’antipathique, de froid.

De façon générale

En fait, quelque soit la situation, j’ai la sensation d’être jugé. Quand je suis au sport, j’ai l’impression que certains connaissent ma situation et se disent que je dois l’exagérer : « Il n’a pas l’air handicapé celui-là ! Il n’a pas l’air d’avoir mal ! ». Je serais même prêt à porter un T-shirt avec écrit « J’ai mal mais j’ai un mental de dingue ». Je suis torturé à l’intérieur. 😆 Un grand malade.

Quand je me gare sur une place pour handicapés, je vois les regards des gens qui cherchent le macaron sur mon parebrise et pareil, je lis sur leurs lèvres (Enfin, j’imagine savoir lire sur leurs lèvres, en fait je ne lis rien) : « Il n’a pas l’air handicapé celui-là ! » ou « ça doit être une fausse carte ! ». Et ça me met en colère…

Même vous qui êtes en train de lire cet article, vous êtes en train de me juger. Non, je n’irai pas chez les fous ! 😆

Quand je m’entraine à marcher sans mes béquilles, afin d’éviter les problèmes articulaires découlant de ma blessure, je jongle énormément et pourtant je n’ai fait aucun stage dans un cirque. Si je croise quelqu’un dans ces moments-là, je suis persuadé qu’il ou elle va penser que je suis guéri.

Bilan

Tout ça me met en colère. Ça me met dans une rage intense que j’essaye de contenir à l’intérieur de moi. En sachant, qu’à la base, tout est issu de mon imagination.

Je n’ai pas attendu d’être blessé avant d’avoir ce comportement. Je l’ai depuis longtemps et je suis persuadé que je ne suis pas un cas isolé. Dans ma vie de tous les jours et dans mes relations avec autrui, c’est très pénalisant.

Il faut donc que je profite du temps qui m’est accordé pour trouver une solution à ce problème. Il faut que je retrouve confiance en moi. Car si en PNL (programmation neuro linguistique), lire les pensées des autres est un outil, dans la vie de tous les jours, ça nous fait vite devenir parano…

Des solutions

J’ai lu quelque part que, s’il est difficile de ne plus essayer de chercher à savoir ce que l’autre pense, il faut juste s’imaginer que la personne vous trouve fantastique, extraordinaire. Ainsi on sort du cercle vicieux jugement-négatif-imagination-extrapolation-paranoïa.

Je dois relire le livre « les 4 accords Toltèques » de Miguel Ruiz. Que ma parole soit impeccable, ne pas en faire une affaire personnelle, ne pas faire de suppositions (Tiens donc !) et toujours faire de mon mieux. Il y en a 2 ou 3 que je ne respecte plus tous les jours. 😆

Je dois réapprendre à m’aimer et à me faire confiance. Je ne dois pas compter sur les autres pour ça. Cela passe par la méditation et la communication avec mon subconscient dans des périodes propices.

Vous avez sûrement des astuces que vous mettez en place pour gérer ce type de comportement, alors n’hésitez pas à ma les transmettre, je suis à l’écoute.

Pensée personnelle : « Eric, où que tu sois, mes pensées pleines d’amour et mes prières vont vers toi afin que tu trouves rapidement la lumière. Tu m’as donné sujet à réflexion, cet article est pour toi même si ce n’est pas grand chose. »

La suite dans mon prochain article : Tu es camé Léon ?

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