Je me suis rendu chez le dentiste récemment pour faire un check-up de ma belle dentition. J’ai eu la chance, étant petit, de mettre un appareil dentaire, une dent surnuméraire ayant causée tout un pataquès au sein de cette magnifique machine à sourires.

Ne nous voilons pas la face, même si elle l’eut mérité, cette machine à sourires était entourée d’acné et surtout, elle appartenait à un adolescent d’une timidité extrême. Donc, autant dire qu’elle ne lui servait à rien si ce n’est à déblatérer des blagues plus ou moins drôles. L’humour est la seule arme pour ne pas être pris au sérieux en cas d’erreur. Et non, je n’ai pas changé.

Malgré le port de cette centrale électrique, j’ai une dent qui, à ce jour, recule sur la mâchoire du bas et je dois vous avouer qu’elle ne m’aide pas à me trouver beau. Elle recule, elle noircit avec le tartre et l’excès de café, il faut donc la détartrer pour que je la vois moins et que j’ai donc l’impression que les autres la voient moins. Je sais, c’est nul, mais j’imagine que chacun d’entre vous doit se trouver face à ce genre de situation même si ce n’est pas toujours la dent qui est mise en cause.

Je m’installe donc dans le fauteuil de mon dentiste qui me détartre le vilain petit canard, qui est encore loin d’être un cygne, mais dont je me contente aisément pouvant ainsi laissé mon esprit chercher une autre imperfection dont je ne manque pas.

Mais cette charmante dentiste, puisque c’est une femme, trouve que je serre trop les dents et que l’émail situé sur les molaires s’abime et s’en va, laissant place à la dentine qui n’a pas pour rôle premier que de se retrouver en première position. Je laisse à mes amis du rugby, le soin de contacter Gaëtan qui se fera un plaisir de leur faire un cours magistral sur la dentine. Il adore faire son intéressant. 😉 Heureusement qu’il ne sait pas lire, il pourrait m’en vouloir. 😂

Je vais donc devoir porter une gouttière la nuit car, en dormant, je ne peux pas avoir conscience que je grince des dents et je vais surtout devoir apprendre à réagir dès que je sens que je serre les dents la journée.

Revenons aux racines du mal.

Et là, je sens que vous allez rire et il y a de quoi.

Quand j’étais jeune ado prépubère, je trouvais classe et impressionnant que certaines personnes aient les muscles de la mâchoire que se voyaient fortement quand ils s’énervaient. Alors, je me suis empressé de vérifier si, chez moi, ces muscles étaient aussi développés. Le résultat fut largement en dessous de mes espérances, aucun de ces muscles ne bougeait lorsque je contractais la mâchoire.

N’écoutant que mon courage, je me suis mis à l’entrainement en contractant régulièrement mes mâchoires et c’est après des mois de dur labeur que les résultats se firent sentir. Quelle fierté ! Mes muscles montraient enfin mon niveau d’énervement aux personnes qui m’entouraient. C’est du moins l’impression que j’en avais. 😁

Je vous passe le fait qu’il fallait contracter les mâchoires sans que les autres ne s’en rendent compte : l’art de la dissimulation.

Aujourd’hui, cette action est devenue un réflexe mais je peux encore essayer de l’atténuer. Toutefois, il y a une petite problématique qui est venue se greffer aujourd’hui (sans mauvais jeu de mots), c’est celle de la douleur. Car j’ai aussi appris à serrer les dents quand j’ai mal. Et j’ai mal souvent, donc je serre les dents régulièrement.

Je vais donc devoir changer de stratégie et apprendre à serrer autre chose. Je pense bien-sûr aux fesses, c’est ce qu’il y a de plus facile. Je vais donc m’approcher des cultivateurs de noix du Périgord afin qu’ils m’envoient leur production et je vais m’entrainer à les casser avec mes fesses. Je ne manquerai de vous avertir le jour où j’y arrive. Je sens que ça va être long.

Tout ça n’explique pas le titre

Le bon chemin…

Je travaille sur mon ombre qui contient sûrement des choses qui me pèsent. Mais j’avance. Je travaille sur ma colère, qui survient vite, très vite, trop vite, mais que j’arrive à canaliser de mieux en mieux.

Je suis aller voir un magnétiseur la semaine dernière et ça m’a fait un bien fou. Il a senti ma colère, son besoin de s’exprimer. Elle survient, d’après lui, quand j’ai l’impression que je ne vais pas être entendu ou écouté. Mon « moi » qui se croit invisible parce qu’il voulait l’être quand il était jeune (timidité) se sent obligé d’élever la voix et de monter dans les tours.

Il a pratiqué un soin énergétique, aidé par ses guides, dans lequel je suis parti loin, très loin. J’ai rêvé énormément, j’ai rêvé que je rêvais et que je me réveillais encore bloqué dans mon rêve. Ça a duré une grosse heure mais je n’ai eu aucune notion du temps qui passe. J’ai juste vu plein de choses, peut-être plein de messages, qui se sont complètement évaporés à la fin du soin.

Je l’ai quitté groggy, vidé mais reposé et serein.

Depuis, je communique mieux. Pourvu que ça dure.

Le petit plus

On m’a dit dernièrement qu’en partant dans le sud, nous avions blessé certaines personnes. Je n’avais jamais vu cela sous cet angle. Quand on quitte ses racines, on ne voit que le courage qu’il faut pour y arriver et on ne pense pas du tout au vide que l’on peut laisser ou au mal que l’on peut causer en partant. Peut-être par égoïsme, car dans ces moments-là, il est vrai que l’on ne pense qu’à soi.

Alors à tous ceux que l’on a pu blesser, je présente mes plus sincères excuses. On se rattrapera. 🥰