Oui je sais, c’est un titre passe partout, mais je l’aime bien. Il est en accord avec la suite du texte, mais pas avec le début puisqu’il me semblait nécessaire de parler de ce qui nous touche tous, à savoir le COVID-19. Loin de moi l’idée de vouloir en rajouter à la psychose collective, je n’ai aucune compétence à ce niveau-là. J’ai juste l’impression que la nature se venge, qu’elle nous dit stop.

Non, je voulais juste parler de mon quotidien qui change sans trop changer.

Comme on me l’a fait remarquer récemment, il s’avère que tout le monde risque de vivre ma vie dans les semaines à venir : Rester à la maison, ne pas pouvoir se déplacer, s’occuper de soi et de son cercle proche.

Cela va certainement permettre à certaines personnes de sortir la tête du guidon et de vivre des choses plaisantes, différentes même si elles sont imposées.

Quand j’y pense, vous allez même pouvoir relire tous mes articles si vous en avez loupé quelques-uns. 😉

En ce qui me concerne la transition est dure. J’ai récupéré mes 2 loulous de 17 et 14 ans à la maison, ma femme travaille encore dans sa boite parce qu’elle a un patron qui n’adhère pas au télétravail et toute ma rééducation est en stand-by.

Moralité, plus de kiné le matin pour le massage de mes pieds et de leurs cicatrices. Pas de possibilité d’aller à la salle de sport l’après midi pour pousser plus loin ma rééducation.

Les journées étaient longues, là, elles vont être sans fin. 😆

Ça va me permettre de relire les 4 accords toltèques, ce dont j’avais émis le souhait lors de mon précédent article.

Revenons à nos cachets et à ma dépendance venue sans qu’on l’ait appelée, ce que je trouve un peu fort de cachet. 😆

Pour introduire ce thème, rien de tel qu’un plongeon dans ma mémoire. Revenons dans le passé nom de Zeus…

Extrait de mon journal intime. Date 07.11.2017

J’ai arrêté le TRAMADOL avant-hier soir. Je suis un vrai junkie en manque. Irritable, très énervé, je bafouille, j’ai le cœur dans un étau, j’ai des palpitations et j’ai la tension d’un poulpe. Et je n’étais qu’à 200mg par jour. Mais quand j’ai vu les effets de la dépendance sur internet, j’ai dit stop. J’attaque ma 2ème journée.

Pour l’instant, tout se passe bien, j’ai encore la force de dire non. Mais vous allez voir que par la suite, je n’ai pas réussi à gagner. Le manque l’a emporté.

Extrait de mon journal intime. Date 14.11.2017

J’ai repris le TRAMADOL, il faut que je l’arrête progressivement d’après Isa et mon docteur.
J’ai été rappelé à l’hôpital suite à l’envoi de photos de ma plaie à mon chirurgien. Elle n’est pas belle et ne veut pas cicatriser. Elle est peut-être infectée et pour le savoir, des prélèvements ont été effectués. J’en saurai plus jeudi.
J’ai rencontré ma psychothérapeute hier et le courant est bien passé. Je porte une ombre derrière moi dans laquelle je fourre tous mes bons et mauvais souvenirs dont je souhaite, ou tout du moins dont je crois me débarrasser. Ces souvenirs m’empêchent de me développer complètement, de savoir qui je suis et où je veux aller.
Le monde est petit. Lors de mon passage dans la cabine de cryothérapie, j’ai pris la place d’une dame qui venait juste de prendre le soleil. Il est conseillé d’attendre une demi-heure entre la prise de soleil et une séance de cryothérapie. Bref cette dame dont j’ai pris la place m’a vu souffrir dans la cabine. Par le plus grand des hasards, J’ai eu de nouveau le plaisir de la croiser par la suite. Je l’ai eu au téléphone et elle m’a expliqué avoir eu du mal à s’en remettre, elle s’est vue à ma place, a ressenti la souffrance que j’ai pu ressentir. Elle est restée tétanisée dans son canapé pendant de longues heures et en fait encore aujourd’hui des cauchemars. Elle l’a échappé belle.

Je sais, je ne parle pas que de cachets, mais ces flashbacks sont intéressants pour mon travail de mémoire.

Moralité, arrêt des cachets en 2017 = Gros échec…

En fait, j’ai réussi à arrêter les cachets un an après… En octobre 2018, j’ai pris la décision de ralentir les doses en accord avec mon médecin traitant. Je commençais à avoir des taux anormaux de créatinine et d’urée, il ne fallait pas que la prise de médicaments amène une autre problématique au niveau des reins.

J’ai fait moult tests, j’ai fait pipi pendant 24 heures dans un bidon qui me suivait partout, j’ai fait une échographie des reins et un Doppler des artères rénales. Il n’y avait finalement rien de grave mais l’alerte était suffisamment grande pour stopper les médocs.

La décision est venue de moi, sans suivi, sans que ce soit validé par qui que ce soit. Il y a un gros manque à ce niveau dans le process hospitalier.

Il faut aussi beaucoup de volonté pour pouvoir arrêter et dans le cas contraire, il faut un suivi de tous les instants. L’abandon est tellement plus simple.

Ma cure a duré 7 à 8 semaines avec une diminution lente des prises. On baisse en dosage et quand on sent que le corps l’a assimilé, on passe à un autre dosage. Ainsi de suite jusqu’à l’arrêt complet.

Entre temps on tremble, on a des arythmies cardiaques, on ne se sent pas bien. Mais bizarrement, l’arrêt des médicaments n’a pas du tout changé mon niveau de douleur. Pas plus, pas moins… 😯

Au contraire, quand tout ça est derrière nous, on se sent soulagé !

La suite dans mon prochain article : Ma vie de confiné.

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