Auteur/autrice : Vincent

  • Journal du 08 avril 2025

    Journal du 08 avril 2025

    Je suis content, ce sont les premières asperges que j’arrive à cultiver dans le jardin. Elles sont délicieuses. Le soleil est bien présent et les tomates ne vont tarder à venir. Le printemps est vraiment une belle saison.

    Cela fait 3 ans maintenant que mon fils a décidé de quitter la maison, nous ne sommes plus que trois. Ça m’attriste parce que les nouvelles sont rares et j’aurais préféré le savoir avec nous dans ces moments difficiles mais il avait besoin de liberté, majorité oblige…

    Le jardin produit beaucoup de fruits et légumes, suffisamment pour mon épouse, ma fille et moi et les surplus que nous laissons dans un panier devant la maison ne sont plus là quand nous remplissons le panier de nouveau le lendemain. C’est un deal tacite qui fonctionne bien avec ceux qui viennent les prendre. Je vous fournis et vous n’avez plus besoin de venir saccager le jardin la nuit pour vous servir.

    Ils auraient plus de mal à y entrer aujourd’hui depuis que l’on a érigé ce mur de pierres qui a remplacé le grillage mais je ne souhaite pas courir de risque. Et puis quelque part, ma conscience est soulagée d’imaginer que , grâce à mon jardin, je peux nourrir des personnes dans le besoin. Le calme apparent n’empêche pas la peur et de la peur découle le besoin de se sentir en sécurité.

    J’ai eu le nez fin quand j’ai décidé d’héberger pendant quelques temps cette famille qui était de passage en 2021 juste avant le départ de mon fils. Dominique s’y connaissait bien en permaculture et c’est elle qui m’a formé et aidé à transformer mon jardin en jungle organisée. Je n’aurais pas pu y arriver seul, et Dieu seul sait ce que nous serions devenus.

    Depuis que l’économie a sombré, on ne peut compter que sur soi-même et sur la générosité des autres.

    Qui aurait pu prévoir que ce virus apparu en 2020 reviendrait l’année d’après encore plus résistant, et l’année suivante encore plus ravageur?

    En 2022, des villes entières ont été ravagées, il y a eu des millions de victimes. La nature a du sourire quand elle nous a observés les années précédentes, réagissant comme des enfants gâtés face au COVID-19.

    Quand ils ont trouvé le remède, les gens ont oublié mais sont devenus encore plus égocentriques. Une minorité a tenté de les prévenir mais ils sont passés pour des fous. Bizarrement, aujourd’hui, ces fous sont des survivants alors que les autres, dans leur grande majorité, ont été puni.

    Comment ? Je ne peux qu’extrapoler. Pourquoi ? J’ai bien ma petite idée.

    Ils ont continué à penser économie, production à outrance, industrialisation, consommation, surconsommation et donc pollution. Alors le COVID-19 est revenu, modifié, plus fort et comme 2 avertissements n’ont pas suffi, il est encore revenu, tueur comme jamais, pour dire stop.

    Les points géographiques les plus riches en population ont été ravagés. Les grandes villes ont perdu 90% de leur habitants. Les médecins n’ont rien pu faire. Pour survivre il a fallu se cacher, s’enterrer et laisser passer l’orage. Même faire ses courses était devenu dangereux, il a fallu penser autrement, penser auto-suffisance.

    Je ne crois pas que ce virus soit né dans un laboratoire. Comment est-ce possible que les animaux n’en aient pas été les victimes ? Pourquoi les petites villes de campagne ont-elles été épargnées ? Pourquoi ceux, qui comme nous, ont décidé de revenir vers la nature à temps, n’ont-ils pas été touché ? Pourquoi le virus a disparu aujourd’hui ? Nous laissant avec cette peur salvatrice qui nous maintient dans le droit chemin. Ce chemin que la nature elle-même nous a montré.

    Mais rien ne sert aujourd’hui de se poser des questions dont nous n’aurons jamais les réponses. C’était un grand jeu hier et ça ne menait déjà nulle part.

    Aujourd’hui, il faut survivre.

    Quand je l’écris ce mot « survivre » me semble inexact. J’ai, au contraire, l’impression de vivre avec juste cette petite gène, cette honte d’avoir survécu au dépend d’autres qui le méritaient peut-être plus que moi. Mais tant pis, si j’ai été choisi ou épargné, c’est qu’il y a une raison, alors je vis pour moi et pour les autres qui n’ont pas eu cette chance.

    On en est revenu aux choses simples. Les fruits et légumes dans un 1er temps, les animaux dans un 2ème.

    J’avais acheté quand l’argent valait encore quelque chose, des chèvres et des poules. Mon épouse a appris à faire du beurre et du fromage dans des conditions d’hygiène qui laissent parfois à désirer 😆 , mais qui s’en soucie de nos jours ? Les vétérinaires n’ont plus pour obligation de vérifier si telle ou telle société agro-alimentaire est bien aux normes. Ces sociétés n’existent plus.

    Une par une les sociétés ont fermé comme dans un grand jeu de dominos. Certains artisans n’avaient plus de raison d’exister, les commerces superflus ont fermé, les assureurs ont baissé le rideau ne pouvant plus satisfaire aux remboursements et n’étant plus payés par les assurés. Les banques ont suivi quand les gens ont cherché à retirer l’argent qu’ils avaient sur leur compte, ce qui à moyen terme n’a pas servi à grand chose, puisque l’argent n’a plus eu de valeur. Et puis tout s’est enchainé, on s’est retrouvé à mi chemin entre walking dead et Mad Max sans les zombies et sans trop de violence, mais sans gasoil ni électricité…

    Plus possible de s’arrêter à la station essence, même en cas de coup de pompe.

    Pendant les temps de confinement, le troc s’était déjà mis en place. Tel ou tel avait des capacités ou des biens que l’autre n’avait pas et les micro-communautés, qui se créaient avec les voisins proches, commençaient à s’entraider.

    Notre Chance ? Qu’une partie conséquente de la population ait été décimée. Ainsi, il reste assez de richesses sur la planète pour satisfaire tout le monde. Pas besoin de se battre ou de piller pour avoir quoique ce soit, il suffit juste de mettre la main à la pâte ou de demander.

    Il faut dire que les besoins ne sont plus les mêmes : Se loger, se nourrir, se soigner. Vouloir s’habiller avec les dernières fringues à la mode n’existe plus, s’acheter la dernière voiture, avoir le dernier téléphone portable, tout ça fait partie du passé. D’aucuns diront que l’on est revenu 100 ans en arrière, moi je dis que l’on a fait un bond extraordinaire en avant, que l’on a enfin compris, par obligation et non par choix.

    Une fois par an, nous remontons vers le Nord avec notre vieille voiture, c’est notre voisin qui fabrique de l’essence à base de je ne sais quels légumes, qui nous la fournit et qui s’occupe de notre jardin et de nos animaux. Beaucoup de nos proches ne sont plus là ainsi que nos amis d’avant (Avant COVID), mais il en reste (Seb, toi tu es encore là, sinon je sais que tu ne vas pas te sentir bien 😆 ) et il nous plait de retourner les voir. Les relations sont plus saines et ces moments passés ensemble sont des vrais moments vécus remplis de sincérité et d’amour.

    Il aura fallu attendre un drame pour enfin vivre comme nous aurions du le faire depuis longtemps. L’économie dirigeait le monde et nos esprits un peu étriqués.

    Au fait, on a réélu notre maire le mois dernier, si mes souvenirs sont bons, les votes en 2020 n’avaient aidé qu’à propager le virus de façon plus intensive. Il n’y a plus de président, de députés, de sénateurs, on en est revenu aux chefs de villages. Les maires tiennent bien leur rôle. Ils sont proches de nous et œuvrent maintenant pour le bien de tous.

    Sans intérêt économique, l’homme est redevenu humain. Ça fait du bien !

    Ps : les personnes intelligentes se seront rendues compte que c’est une fiction puisque ça se passe en 2025 et que nous n’y sommes pas encore. Les autres le sauront en lisant cette phrase mais ne l’avoueront jamais. Pour être totalement transparent, j’avoue que cette vie-là ne me déplairait pas tout à fait…

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  • Mes soins suspendus

    Mes soins suspendus

    La situation de confinement perdure pour le « bien » de tous. C’est mon avis. Quand je parle de « bien », c’est bien évidemment au sujet du COVID-19 qu’il faut éviter d’attraper pour 2 raisons : Ne pas en mourir et ne pas le transmettre et ainsi briser la chaine.

    Ainsi dans un certain moment, nous serons tous libérés. J’espère le plus rapidement possible pour toutes les personnes à qui ce mal nuit aussi à un niveau économique.

    Et après tous ces morts, ces malades, ces personnes porteuses sans le savoir et ceux qui ont eu la chance d’être épargnées… Que restera-t-il ? De ces personnes qui ont pris des risques pour les autres, donné sans mesure de leur temps, de leur argent, de leur sueur, que va-t-il rester ?

    Nous leur dirons merci comme nous le faisons déjà aujourd’hui. Au delà de la conscience personnelle et collective qui s’ouvrira, je l’espère, sur un monde nouveau, pensé différemment, j’espère que ces gens garderont longtemps en tête que leur dévouement a sauvé des vies.

    J’espère qu’ils garderont longtemps en eux cette sensation d’être des héros.

    Il était normal de faire un lien avec la chanson de Jean-Jacques Goldman « Juste après » dont les explications sur sa création sont relatées dans l’extrait de l’émission qui suit :

    Cette infirmière de l’époque est pareille aux infirmières d’aujourd’hui qui se battent jour et nuit pour sauver des vies et pour qui c’est devenu une routine.

    Et qu’est-ce qu’elles ont bien pu faire ? Juste après…

    Revenons à mes soins !

    Vous le savez, mes soins de kinésithérapie sont pour l’instant impossible à réaliser. Je suis bloqué, comme tout le monde, à mon charmant domicile provençal.

    Mais quels sont-ils et à quoi servent-ils ?

    • Quels sont-ils ?

    Les séances de kinésithérapie ont lieu 3 fois par semaine les mardi, mercredi et vendredi. Les soins sont prodiguées par une kiné qui me suit depuis plus de 2 ans maintenant, elle connait mes pieds par cœur.

    Son seul défaut (professionnel j’entends !) est d’être situé à 47 km de mon domicile ce qui fait des trajets assez longs pour une séance assez courte.

    Mais elle s’occupe très bien de moi et tolère mon humour, ce qui fait d’elle la kiné parfaite. 😆

    La séance se déroule de la façon suivante : manipulation des doigts de pied, massage manuel des cicatrices et utilisation de la machine LPG.

    La machine LPG a un but esthétique, tout le monde connait le cellu-M6 qui enlève la peau d’orange, la cellulite et rend à celles et ceux qui le désirent un corps magnifique (sur le papier). Étant déjà doté d’un tel corps digne d’Apollon, ma kiné ne pratique pas sur moi le célèbre palpé-roulé… 😆

    En ce qui me concerne, brûlures + greffes, Pauline (ma kiné) utilise la LPG pour pratiquer l’endermologie médicale avec des embouts spécifiques (un qui aspire et un autre qui aspire avec un clapet qui pince la peau en même temps).

    • À quoi servent-ils ?

    Le massage dans un premier temps sert à assouplir ma peau, diminuer les brides cicatricielles et détendre les cicatrices du contour de la greffe.

    La manipulation des doigts de pieds est utile car ils ont tendance à se relever. J’ai les doigts de pied en griffe et avec le temps, ça s’aggrave.

    En ce qui concerne la LPG, elle diminue les adhérences cicatricielles, les adhérences de peau, améliore la circulation et décongestionne les tissus. Ainsi elle prépare le terrain pour ma chirurgienne qui ne peut intégrer de la graisse dans le pied que si il y a la place suffisante pour le faire.

    Vous l’aurez compris, sans machine, mes soins ne seraient pas suffisants et c’est pourquoi je dois faire autant de kilomètres pour pouvoir me faire soigner correctement. Tous les kinés ne sont pas équipés de cette machine et ceux qui le sont, ne sont pas tous formés sur le traitement des greffes et des brûlures. J’ai donc énormément de chance d’avoir été pris en charge par Pauline.

    Sauf qu’aujourd’hui, ces soins sont arrêtés pour cause de confinement. Mes pieds sont plus fragiles, la peau cloque, les pieds saignent et les douleurs vont grandissantes. Y a-t-il un lien de cause à effet ? Je suis incapable de le dire.

    Je serai quand même ravi quand cette pandémie sera terminée, je pourrai enfin reprendre mes soins. Je pourrai enfin sortir pour aller mieux.

    En attendant, restez chez vous, prenez soin de vous et de vos proches. Ces moments-là, même s’ils sont imposés, sont rares et il faut savoir en profiter.

    La suite dans mon prochain article…

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  • Ma vie de confiné

    Ma vie de confiné

    Je pense qu’il y a pire comme situation que la mienne. Je suis confiné à l’extérieur d’un village provençal, dans la campagne avec une vue sur la nature à couper le souffle.

    J’ai un grand jardin et je suis donc à l’air libre la plupart du temps puisqu’il fait beau régulièrement dans cette région. Comme vous pourrez le constater sur la photo de l’article, j’ai d’ailleurs installé le salon d’extérieur pour être au mieux lorsque je bouquine.

    C’est le printemps les amis !

    La chaleur revient et avec elle les oiseaux, les fleurs, les senteurs… Méditer en extérieur redevient possible. Refaire fonctionner des sens que l’on avait mis à l’arrêt pendant 2 ou 3 mois à cause des rhumes et autres maladies qui circulent.

    Se remettre face à la nature l’admirer, et être dans l’instant présent. Prier et lui demander pardon pour notre incapacité à comprendre sa douleur face à ce que nous lui faisons subir.

    Espérer qu’elle nous entende et qu’elle stoppe cette pandémie.

    Espérer que, si elle l’arrête, les êtres humains aient compris. Espérer que cela soit suffisant. Parce que ce virus ne choisit pas ses victimes, il tue des innocents.

    Sommes-nous conscients ?

    Quand je sors de chez moi, j’ai peur. Je ne le cache pas. Je ne pense pas avoir peur de mourir du COVID-19 puisque nous devons tous mourir de quelque chose à un moment donné. Non, j’ai juste peur de le transmettre et que ça ne termine jamais.

    Je sais qu’il faut faire la part des choses quand on regarde, comme moi, les informations et les réseaux sociaux. Je sais qu’il ne faut pas tomber dans la psychose. Mais peut-on juste être conscient ?

    Je vois des gens sur la plage en Californie, je vois des gens faire des courses en nombre dans les supermarchés, je vois les jeunes de certains quartiers qui continuent à trainer, j’entends des personnes qui organisent des apéros clandestins.

    Pendant que d’autres sont solidaires, pendant que d’autres se battent, pendant que d’autres subissent, pendant que d’autres meurent.

    Ces gens-là, s’ils s’en sortent, n’auront rien appris. Ils penseront qu’il ne pouvait rien leur arriver et que, de fait, il ne faut rien modifier. Parce qu’un virus ne touche pas que les sots.

    Et mon corps, il me dit quoi ?

    Mon corps me dit de ne pas bouger. Bizarrement, des cloques se sont formées sur mon pied le plus fragile, aux endroits les plus douloureux et la peau s’est enlevée.

    Mon pied droit saigne à nouveau, mais de façon différente.

    D’un point de vue de l’analyse émotionnelle de la douleur, la cloque sur le pied peut apparaître quand on ressent une certaine insécurité, quand on veut être plus fort. Tout se recoupe…

    Je suis donc confiné et obligé de limiter mes déplacements intra muros pour ne pas aggraver mes plaies…

    Alors je reste sur mon canapé quand mon chien me laisse la place 😆

    Recette spéciale pour le confinement*

    Puisque nous sommes enfermés, je vous propose une petite recette qui vous fera passer le temps et qui charmera vos papilles. Pour la réaliser voici la liste des ingrédients.

    • 700g de légumes de saison (carottes, choux, panais, …)
    • 3 cuillères à soupe d’huile d’olive (Provence oblige)
    • 1 cuillère à soupe de vinaigre (mettre le vinaigre qui vous convient le mieux)
    • 1 cuillère à soupe de moutarde
    • 1 con (Il y en a plein les rues)
    • Sel, poivre

    Épluchez et coupez les légumes en petits morceaux et réservez-les dans un plat. Faites une vinaigrette avec l’huile, la moutarde et le vinaigre et mélangez-la aux légumes. Salez et poivrez.

    Prenez le con, coupez-le en gros morceaux et jetez-le à la poubelle. Attention à ne pas faire de fines tranches : Si on coupe le con finement, on peut attraper le COVID-19…

    Il ne vous reste plus qu’à manger ces délicieux légumes.

    *Cette recette est bien-sûr une blague sauf pour la salade. Merci de ne pas la reproduire chez vous. Je ne tiens pas à aller en prison pour complicité. 😆

    In fine, restez confinés, vous ne passerez pas pour des cons finis. Et même si le confit nie, le confit né confit (citation d’un canard Toulousain).

    La suite dans mon prochain article…

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  • Tu es camé Léon ?

    Tu es camé Léon ?

    Oui je sais, c’est un titre passe partout, mais je l’aime bien. Il est en accord avec la suite du texte, mais pas avec le début puisqu’il me semblait nécessaire de parler de ce qui nous touche tous, à savoir le COVID-19. Loin de moi l’idée de vouloir en rajouter à la psychose collective, je n’ai aucune compétence à ce niveau-là. J’ai juste l’impression que la nature se venge, qu’elle nous dit stop.

    Non, je voulais juste parler de mon quotidien qui change sans trop changer.

    Comme on me l’a fait remarquer récemment, il s’avère que tout le monde risque de vivre ma vie dans les semaines à venir : Rester à la maison, ne pas pouvoir se déplacer, s’occuper de soi et de son cercle proche.

    Cela va certainement permettre à certaines personnes de sortir la tête du guidon et de vivre des choses plaisantes, différentes même si elles sont imposées.

    Quand j’y pense, vous allez même pouvoir relire tous mes articles si vous en avez loupé quelques-uns. 😉

    En ce qui me concerne la transition est dure. J’ai récupéré mes 2 loulous de 17 et 14 ans à la maison, ma femme travaille encore dans sa boite parce qu’elle a un patron qui n’adhère pas au télétravail et toute ma rééducation est en stand-by.

    Moralité, plus de kiné le matin pour le massage de mes pieds et de leurs cicatrices. Pas de possibilité d’aller à la salle de sport l’après midi pour pousser plus loin ma rééducation.

    Les journées étaient longues, là, elles vont être sans fin. 😆

    Ça va me permettre de relire les 4 accords toltèques, ce dont j’avais émis le souhait lors de mon précédent article.

    Revenons à nos cachets et à ma dépendance venue sans qu’on l’ait appelée, ce que je trouve un peu fort de cachet. 😆

    Pour introduire ce thème, rien de tel qu’un plongeon dans ma mémoire. Revenons dans le passé nom de Zeus…

    Extrait de mon journal intime. Date 07.11.2017

    J’ai arrêté le TRAMADOL avant-hier soir. Je suis un vrai junkie en manque. Irritable, très énervé, je bafouille, j’ai le cœur dans un étau, j’ai des palpitations et j’ai la tension d’un poulpe. Et je n’étais qu’à 200mg par jour. Mais quand j’ai vu les effets de la dépendance sur internet, j’ai dit stop. J’attaque ma 2ème journée.

    Pour l’instant, tout se passe bien, j’ai encore la force de dire non. Mais vous allez voir que par la suite, je n’ai pas réussi à gagner. Le manque l’a emporté.

    Extrait de mon journal intime. Date 14.11.2017

    J’ai repris le TRAMADOL, il faut que je l’arrête progressivement d’après Isa et mon docteur.
    J’ai été rappelé à l’hôpital suite à l’envoi de photos de ma plaie à mon chirurgien. Elle n’est pas belle et ne veut pas cicatriser. Elle est peut-être infectée et pour le savoir, des prélèvements ont été effectués. J’en saurai plus jeudi.
    J’ai rencontré ma psychothérapeute hier et le courant est bien passé. Je porte une ombre derrière moi dans laquelle je fourre tous mes bons et mauvais souvenirs dont je souhaite, ou tout du moins dont je crois me débarrasser. Ces souvenirs m’empêchent de me développer complètement, de savoir qui je suis et où je veux aller.
    Le monde est petit. Lors de mon passage dans la cabine de cryothérapie, j’ai pris la place d’une dame qui venait juste de prendre le soleil. Il est conseillé d’attendre une demi-heure entre la prise de soleil et une séance de cryothérapie. Bref cette dame dont j’ai pris la place m’a vu souffrir dans la cabine. Par le plus grand des hasards, J’ai eu de nouveau le plaisir de la croiser par la suite. Je l’ai eu au téléphone et elle m’a expliqué avoir eu du mal à s’en remettre, elle s’est vue à ma place, a ressenti la souffrance que j’ai pu ressentir. Elle est restée tétanisée dans son canapé pendant de longues heures et en fait encore aujourd’hui des cauchemars. Elle l’a échappé belle.

    Je sais, je ne parle pas que de cachets, mais ces flashbacks sont intéressants pour mon travail de mémoire.

    Moralité, arrêt des cachets en 2017 = Gros échec…

    En fait, j’ai réussi à arrêter les cachets un an après… En octobre 2018, j’ai pris la décision de ralentir les doses en accord avec mon médecin traitant. Je commençais à avoir des taux anormaux de créatinine et d’urée, il ne fallait pas que la prise de médicaments amène une autre problématique au niveau des reins.

    J’ai fait moult tests, j’ai fait pipi pendant 24 heures dans un bidon qui me suivait partout, j’ai fait une échographie des reins et un Doppler des artères rénales. Il n’y avait finalement rien de grave mais l’alerte était suffisamment grande pour stopper les médocs.

    La décision est venue de moi, sans suivi, sans que ce soit validé par qui que ce soit. Il y a un gros manque à ce niveau dans le process hospitalier.

    Il faut aussi beaucoup de volonté pour pouvoir arrêter et dans le cas contraire, il faut un suivi de tous les instants. L’abandon est tellement plus simple.

    Ma cure a duré 7 à 8 semaines avec une diminution lente des prises. On baisse en dosage et quand on sent que le corps l’a assimilé, on passe à un autre dosage. Ainsi de suite jusqu’à l’arrêt complet.

    Entre temps on tremble, on a des arythmies cardiaques, on ne se sent pas bien. Mais bizarrement, l’arrêt des médicaments n’a pas du tout changé mon niveau de douleur. Pas plus, pas moins… 😯

    Au contraire, quand tout ça est derrière nous, on se sent soulagé !

    La suite dans mon prochain article : Ma vie de confiné.

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  • La peur du jugement

    La peur du jugement

    Pourquoi ai-je autant peur d’être jugé ? Pourquoi est-ce que le regard des autres sur moi me pèse autant ? Pourquoi n’arrivé-je pas à me déconnecter de ça ? Quelle importance cela a en fait ?

    Dans le cercle proche famille – amis

    J’ai ouï dire par quelqu’un de sûr qu’une personne trouvait cool ma situation. « Il a de la chance d’être tout le temps à la maison, d’être devant son ordinateur à ne rien faire ». La phrase n’est peut-être pas l’exacte réplique de celle prononcée mais le fond reste identique. Au delà de l’interprétation de ma situation par cette personne qui est à côté de la vérité, j’ai la conviction qu’elle n’est pas la seule à penser de cette façon et que certaines personnes iraient même jusqu’à envier ma position, voire, jusqu’à vouloir être à ma place. Ça me touche et je ne sais pas pourquoi…

    Pourquoi est-ce que j’ai cette conviction ? Pourquoi ça me blesse autant quand quelqu’un dit ce genre de chose ? Je sais que ce n’est pas ce que je vis et que j’aimerais être ailleurs à faire autre chose sans cet handicap et cette douleur qui me polluent.

    Ma grosse problématique est d’essayer de me regarder à travers les yeux d’autres personnes et d’imaginer ce qu’elles pensent de moi. Au-delà de l’imagination, je me persuade que c’est ce qu’elles pensent. Qui suis-je pour savoir ce que les gens pensent de moi ? C’est juste impossible. Ils ne sont pas moi et je ne suis pas eux.

    Quelle chance a eu Mel Gibson dans le film « Ce que veulent les femmes » d’entendre leurs pensées. J’adorerais avoir ce don. Que celui qui a la capacité de donner ce don, s’il m’entend, n’hésite pas à me prendre comme cobaye. 😆

    Dans le sport – rééducation

    Quand je suis sur un appareil de musculation (Vélo, rameur,…), je suis dans le double effort.

    • Le 1er, comme tout à chacun, est l’effort physique. Savoir aller chercher le maximum à chaque exercice, se vider du trop plein d’énergie et faire travailler le corps et ses organes. (Ce magnifique vaisseau qui nous transporte)
    • Le 2ème, est la gestion de la douleur. Je dois écouter mes pieds sur beaucoup d’exercices et je dois contrôler ma douleur afin qu’elle ne prenne pas le dessus pour me faire stopper l’exercice. Dernièrement je me suis mis au rameur, appareil qui sollicite l’appui. Je ne peux pas excéder un certain temps d’exercice, la douleur est trop forte. Je me suis d’ailleurs surpris à pleurer il y a quelques jours en poussant trop loin l’effort. Les larmes sont venues seules sans que je les sente venir. Une fois que je m’en suis rendu compte, j’ai stoppé l’exercice et arrêté de pleurer. Avec la transpiration, personne ne pouvait s’en rendre compte.
    Sur le rameur, je soufre énormément. Le mental doit être fort…

    Quand je suis sur un appareil, je dois faire des grimaces au bout d’un certain moment. Comme je suis un grand malade, j’en arrive des fois à me demander si les personnes qui croisent ce faciès et qui ne connaissent pas mon handicap, ne se disent pas que j’en fais un peu trop. Je me demande aussi parfois si mon bonjour n’est pas trop froid (à cause de la douleur) et donc grâce à mon don de vouloir à me mettre à la place des autres (je suis génial !), je m’imagine qu’ils se disent que je suis quelqu’un d’antipathique, de froid.

    De façon générale

    En fait, quelque soit la situation, j’ai la sensation d’être jugé. Quand je suis au sport, j’ai l’impression que certains connaissent ma situation et se disent que je dois l’exagérer : « Il n’a pas l’air handicapé celui-là ! Il n’a pas l’air d’avoir mal ! ». Je serais même prêt à porter un T-shirt avec écrit « J’ai mal mais j’ai un mental de dingue ». Je suis torturé à l’intérieur. 😆 Un grand malade.

    Quand je me gare sur une place pour handicapés, je vois les regards des gens qui cherchent le macaron sur mon parebrise et pareil, je lis sur leurs lèvres (Enfin, j’imagine savoir lire sur leurs lèvres, en fait je ne lis rien) : « Il n’a pas l’air handicapé celui-là ! » ou « ça doit être une fausse carte ! ». Et ça me met en colère…

    Même vous qui êtes en train de lire cet article, vous êtes en train de me juger. Non, je n’irai pas chez les fous ! 😆

    Quand je m’entraine à marcher sans mes béquilles, afin d’éviter les problèmes articulaires découlant de ma blessure, je jongle énormément et pourtant je n’ai fait aucun stage dans un cirque. Si je croise quelqu’un dans ces moments-là, je suis persuadé qu’il ou elle va penser que je suis guéri.

    Bilan

    Tout ça me met en colère. Ça me met dans une rage intense que j’essaye de contenir à l’intérieur de moi. En sachant, qu’à la base, tout est issu de mon imagination.

    Je n’ai pas attendu d’être blessé avant d’avoir ce comportement. Je l’ai depuis longtemps et je suis persuadé que je ne suis pas un cas isolé. Dans ma vie de tous les jours et dans mes relations avec autrui, c’est très pénalisant.

    Il faut donc que je profite du temps qui m’est accordé pour trouver une solution à ce problème. Il faut que je retrouve confiance en moi. Car si en PNL (programmation neuro linguistique), lire les pensées des autres est un outil, dans la vie de tous les jours, ça nous fait vite devenir parano…

    Des solutions

    J’ai lu quelque part que, s’il est difficile de ne plus essayer de chercher à savoir ce que l’autre pense, il faut juste s’imaginer que la personne vous trouve fantastique, extraordinaire. Ainsi on sort du cercle vicieux jugement-négatif-imagination-extrapolation-paranoïa.

    Je dois relire le livre « les 4 accords Toltèques » de Miguel Ruiz. Que ma parole soit impeccable, ne pas en faire une affaire personnelle, ne pas faire de suppositions (Tiens donc !) et toujours faire de mon mieux. Il y en a 2 ou 3 que je ne respecte plus tous les jours. 😆

    Je dois réapprendre à m’aimer et à me faire confiance. Je ne dois pas compter sur les autres pour ça. Cela passe par la méditation et la communication avec mon subconscient dans des périodes propices.

    Vous avez sûrement des astuces que vous mettez en place pour gérer ce type de comportement, alors n’hésitez pas à ma les transmettre, je suis à l’écoute.

    Pensée personnelle : « Eric, où que tu sois, mes pensées pleines d’amour et mes prières vont vers toi afin que tu trouves rapidement la lumière. Tu m’as donné sujet à réflexion, cet article est pour toi même si ce n’est pas grand chose. »

    La suite dans mon prochain article : Tu es camé Léon ?

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  • Nouvelle maison, nouveau départ

    Nouvelle maison, nouveau départ

    Chaque changement est une occasion dans la vie de prendre un nouveau départ : Changement de maison, changement de travail, changement de conjoint, changement de façon de penser, …

    Alors j’ai pris un nouveau départ imposé par la vie.

    Je n’ai pas foncé dans cette nouvelle vie avec les pieds dans les starting-blocks, je ne peux plus le faire. Alors, j’ai pris le temps. Obligé, d’une certaine façon, à m’adapter à ce nouveau rythme. Ça n’a pas été facile, j’ai fait des erreurs et mes pieds me l’ont fait savoir.

    J’ai appris, guidé par les blessures et la douleur, à vivre à mon rythme, à découvrir mon rythme, ce rythme véritable qui laisse la place à l’instant présent. Savoir vivre et savourer chaque instant.

    Je suis encore loin aujourd’hui du résultat que je souhaiterais mais j’apprends.

    Retour sur mes premiers cours qui m’ont aidé à grandir. (pas physiquement bien-sûr, on m’a enlevé trop de chair pour ça 😆 )

    Extrait de mon journal intime. Date 23.10.2017

    Ça y est le déménagement est terminé et les clefs de la maison précédente sont rendues. On respire de nouveau, on s’est éloigné des problèmes et des personnes néfastes qui ruinaient notre quotidien. Avec ce déménagement, une nouvelle page se tourne, à nous d’écrire notre nouvelle vie. Mais ce fut fastidieux et compliqué, j’ai dû regarder les amis bosser sans pouvoir trop m’activer et quand j’ai essayé, j’ai eu mal, très mal. La douleur au niveau de la plaie et aussi articulaire a été très forte, je mets ça sur l’excès de mobilité du week-end.
    Mais nous voilà dans notre nouveau chez nous, au soleil de Provence avec une vue splendide sur la flore du sud de la France, au calme (photo principale de l’article). Le rangement des cartons se fera petit à petit, il faut d’abord goûter aux joies d’un bonheur retrouvé. Je commence à lentement me réhabituer à la vie de famille et à en apprécier les bons et les mauvais côtés.
    Aujourd’hui, j’ai eu des nouvelles de J. (infirmière Léon Bérard) et ça m’a fait un bien fou. Elles ont été ma famille pendant quelques mois et j’ai besoin d’avoir de leurs nouvelles, de savoir comment elles vont.

    Le champ qui mène à la maison est juste magnifique quand arrive la saison des coquelicots. Cela montre à quel point la nature est belle.

    Extrait de mon journal intime. Date 30.10.2017

    L’infirmier est passé hier pour le changement de mon pansement et je me suis plaint de l’odeur désagréable qui se dégage de ma plaie. Au-delà du fait que je ne peux pas encore laisser tremper mon pied droit dans l’eau lors des bains ou des douches, je le lave au gant de toilette légèrement humide ou à l’aide de lingettes car les pansements sont censés être étanches. En fait, c’est parce que la plaie suinte qu’elle sent de cette façon. Je sollicite trop mon pied et les appuis à répétition empêchent la cicatrisation. Moralité, je suis contraint à ne plus poser le pied droit au sol pendant le temps de la cicatrisation.
    Des amis du Nord sont venus passer quelques jours chez nous ce week-end accompagnés de ma filleule Charlotte que je n’ai pas l’occasion de voir souvent. Ça m’a fait du bien, ça nous a fait du bien. Apéros, restaurant, marchés provençaux, visite du centre-ville d’Aix en Provence et dégustation d’olives ont été au programme avec en prime quelques moments de franches rigolades et de bonne humeur. Bien-sûr, je n’ai pas été de tous les déplacements…
    Cette semaine j’ai eu l’occasion de rencontrer une consultante de l’APEC suite à ma remise en question professionnelle et le rendez-vous a été au-delà de mes espérances tant l’interlocutrice était de qualité. L’analyse était poussée et sensitive (se rapportant à mes sensibilités), le CV a bien-sûr été évoqué mais il n’a pas été au centre du débat. Je crois que cette personne, que je suis amené à revoir, va me permettre d’évoluer. Je vais devoir effacer mes blessures qui m’empêchent d’avancer car ma vie professionnelle est une succession de trahisons acceptées, subies ou sournoises et il faut que je sorte de ce cercle vicieux. D’après elle, je retrouverai le bonheur dans la création d’une nouvelle société.

    Ma consultante de l’APEC est aussi une personne d’exception. Elle met l’humain et ses émotions au centre de chaque entretien. Elle me reçoit régulièrement, même si je ne suis pas à la recherche d’un emploi en tant que cadre.

    Quand je me sens bloqué, que j’ai des doutes sur mes compétences, que j’ai peur pour mon avenir, je vais la voir et elle me rassure.

    Elle guide mon regard et m’emmène devant mon véritable reflet afin de me rendre compte de qui je suis. Elle m’amène à avoir mon propre avis sur mes compétences. Ça n’a pas de prix. (Pour le reste il y a Eurocard, Mastercard 😆 )

    Extrait de mon journal intime. Date 06.11.2017

    Les plaies du pied droit ne sont pas encore fermées. La plaie suinte et l’odeur qui s’en dégage est gênante, désagréable et c’est surtout la preuve que c’est encore ouvert. Que c’est long. Encore une semaine qui débute et qui sera ponctuée de séances de kiné et de visites d’infirmiers.
    J’ai passé la dernière semaine à me batailler avec mon fils pour qu’il fasse ses devoirs. Cruel débat entre un père qui laisse à son fils le temps de se mettre au travail et un fils qui ne souhaite pas qu’on lui mette la pression sous peine de ne pas faire ses devoirs dans de bonnes conditions. Moralité, il attend le dernier moment, ne fait aucun effort et ne réagit que quand je finis par l’imposer sachant que le peu de temps qu’il lui reste ne sera pas suffisant. Et forcément, il n’a pas eu le temps de finir…
    Cette semaine, il faut que je prenne rendez-vous chez la psychothérapeute conseillée par mon contact à l’APEC afin qu’elle m’aide à découvrir ce pourquoi je suis fait et ce vers quoi je tends.
    Le procès a avancé et un expert judiciaire a été nommé et prépayé pour qu’il puisse établir avec exactitude l’état physique et mental dans lequel je suis. Une somme, en avance d’éventuelles indemnités, a aussi été demandée, on en attend aujourd’hui le versement.

    À ce jour, le procès n’a pas avancé d’un iota, j’en parlerai sûrement lors d’un prochain article. Tout est tellement long dans cette procédure.

    Avec le recul, je me rends compte que j’ai voulu aller trop vite. Mes plaies qui suintent, mes douleurs importantes, étaient là pour me demander de ralentir, de prendre soin de moi. Comme l’accident est sûrement un appel à changer de vie.

    Aujourd’hui, j’arrive à analyser ces choses-là en prenant le recul nécessaire. Pourquoi ça m’est arrivé ? Qu’aurais-je du faire ? Comment réagir ? Sont-ce mes guides qui me montrent le chemin ?

    La suite dans mon prochain article…

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