Je pense qu’il y a pire comme situation que la mienne. Je suis confiné à l’extérieur d’un village provençal, dans la campagne avec une vue sur la nature à couper le souffle.
J’ai un grand jardin et je suis donc à l’air libre la plupart du temps puisqu’il fait beau régulièrement dans cette région. Comme vous pourrez le constater sur la photo de l’article, j’ai d’ailleurs installé le salon d’extérieur pour être au mieux lorsque je bouquine.
C’est le printemps les amis !
La chaleur revient et avec elle les oiseaux, les fleurs, les senteurs… Méditer en extérieur redevient possible. Refaire fonctionner des sens que l’on avait mis à l’arrêt pendant 2 ou 3 mois à cause des rhumes et autres maladies qui circulent.
Se remettre face à la nature l’admirer, et être dans l’instant présent. Prier et lui demander pardon pour notre incapacité à comprendre sa douleur face à ce que nous lui faisons subir.
Espérer qu’elle nous entende et qu’elle stoppe cette pandémie.
Espérer que, si elle l’arrête, les êtres humains aient compris. Espérer que cela soit suffisant. Parce que ce virus ne choisit pas ses victimes, il tue des innocents.
Sommes-nous conscients ?
Quand je sors de chez moi, j’ai peur. Je ne le cache pas. Je ne pense pas avoir peur de mourir du COVID-19 puisque nous devons tous mourir de quelque chose à un moment donné. Non, j’ai juste peur de le transmettre et que ça ne termine jamais.
Je sais qu’il faut faire la part des choses quand on regarde, comme moi, les informations et les réseaux sociaux. Je sais qu’il ne faut pas tomber dans la psychose. Mais peut-on juste être conscient ?
Je vois des gens sur la plage en Californie, je vois des gens faire des courses en nombre dans les supermarchés, je vois les jeunes de certains quartiers qui continuent à trainer, j’entends des personnes qui organisent des apéros clandestins.
Pendant que d’autres sont solidaires, pendant que d’autres se battent, pendant que d’autres subissent, pendant que d’autres meurent.
Ces gens-là, s’ils s’en sortent, n’auront rien appris. Ils penseront qu’il ne pouvait rien leur arriver et que, de fait, il ne faut rien modifier. Parce qu’un virus ne touche pas que les sots.
Et mon corps, il me dit quoi ?
Mon corps me dit de ne pas bouger. Bizarrement, des cloques se sont formées sur mon pied le plus fragile, aux endroits les plus douloureux et la peau s’est enlevée.
Mon pied droit saigne à nouveau, mais de façon différente.
D’un point de vue de l’analyse émotionnelle de la douleur, la cloque sur le pied peut apparaître quand on ressent une certaine insécurité, quand on veut être plus fort. Tout se recoupe…
Je suis donc confiné et obligé de limiter mes déplacements intra muros pour ne pas aggraver mes plaies…
Alors je reste sur mon canapé quand mon chien me laisse la place 😆
Recette spéciale pour le confinement*
Puisque nous sommes enfermés, je vous propose une petite recette qui vous fera passer le temps et qui charmera vos papilles. Pour la réaliser voici la liste des ingrédients.
- 700g de légumes de saison (carottes, choux, panais, …)
- 3 cuillères à soupe d’huile d’olive (Provence oblige)
- 1 cuillère à soupe de vinaigre (mettre le vinaigre qui vous convient le mieux)
- 1 cuillère à soupe de moutarde
- 1 con (Il y en a plein les rues)
- Sel, poivre
Épluchez et coupez les légumes en petits morceaux et réservez-les dans un plat. Faites une vinaigrette avec l’huile, la moutarde et le vinaigre et mélangez-la aux légumes. Salez et poivrez.
Prenez le con, coupez-le en gros morceaux et jetez-le à la poubelle. Attention à ne pas faire de fines tranches : Si on coupe le con finement, on peut attraper le COVID-19…
Il ne vous reste plus qu’à manger ces délicieux légumes.
*Cette recette est bien-sûr une blague sauf pour la salade. Merci de ne pas la reproduire chez vous. Je ne tiens pas à aller en prison pour complicité. 😆
In fine, restez confinés, vous ne passerez pas pour des cons finis. Et même si le confit nie, le confit né confit (citation d’un canard Toulousain).
La suite dans mon prochain article…