Catégorie : Mon accident

  • Je suis fatigué

    Je suis fatigué

    Le jour J

    Aujourd’hui est un jour particulier dans l’après accident. C’est le jour de la première convocation au tribunal judiciaire d’Aix en Provence dans le cadre de la procédure pénale mise en place suite à mon dépôt de plainte à la gendarmerie de Lambesc.

    Je suis arrivé au tribunal avec un calme apparent mais mon rythme cardiaque trahissait clairement mon stress non maitrisé. Heureusement que mon corps n’est pas transparent laissant ainsi la vision de mes organes aux yeux de tous, ils auraient eu vite fait de voir que mon cœur battait trop vite.

    Premier coup de chaud quand j’ai aperçu du coin de l’œil le prestataire de la cryothérapie que j’ai volontairement ignoré pour ne pas accroitre mon rythme cardiaque. Je pensais ne pas avoir de colère contre lui. Force est de constater que je me trompais lourdement.

    Deuxième coup de chaud quand il a fallu passer sous les portiques de sécurité avec les béquilles, le sac en bandoulière qui contient tous mes dossiers. Sécurité oblige.

    Et puis on pénètre dans le tribunal. À ce moment-là mon cœur bat la chamade, j’ai peur du malaise tellement je le sens battre en moi.

    Je suis venu pour parler de ma souffrance, celle que je contiens jour après jour afin qu’elle ne prenne pas le dessus. Aujourd’hui, c’est son jour, je vais pouvoir parler d’elle, la mettre en avant sous les projecteurs de la scène. Je vais la libérer pour qu’il sache lui, pour qu’ils sachent tous ce que d’habitude je tais.

    Cette souffrance, que je garde pour et en moi en temps normal, est le fruit de mon accident, d’une machine, de l’incapacité d’un homme à avoir les bonnes réactions mais qui prétend le contraire.

    Cet homme est devant moi et, accompagné de son avocat, ils demandent un report d’audience. Dossier pas reçu dans les temps, pas le temps de préparer sa défense, … Du jus d’avocat avec une sauce sucrée au miel qui me fait vomir.

    Cet homme qui, pour moi, a fauté se pose en victime à quelques mètres du banc sur lequel je suis assis. Comment ose-t-il ?

    Retourne-toi et regarde moi dans les yeux sale menteur.

    Voilà, c’est terminé. La présidente accorde le report d’audience, non sans un certain agacement, au 16 septembre prochain. Tout retombe comme un soufflé. Ça a duré 5 minutes.

    Je le sentais et maintenant je ne le sens plus.

    Je suis fatigué.

    Je suis triste.

    Je suis déprimé.

    3 années et quelques pour en arriver là.

    Demain, ça ira mieux, j’en suis certain. Je verrai d’autres choses, l’horizon sera plus dégagé. Là, je me sens trahi. Comme si j’étais un simulateur, comme si ce que j’avais, au final, n’était pas grave. Comme si je faisais des caisses de pas grand chose.

    Et lui dans tout ça ? Comment va-t-il ? Est-il rassuré ? Rigole-t-il avec des amis autour d’un Pastis se disant qu’il va peut-être s’en sortir ? Leur raconte-t-il des mensonges comme il l’a fait avec les gendarmes ? Finit-il par y croire lui-même ? Est-il vraiment persuadé qu’il m’a accompagné au mieux ? Croit-il vraiment au fait qu’il a actionné le bouton d’arrêt d’urgence, qu’il a coupé l’arrivée d’azote, qu’il m’a aidé à sortir de la machine ?

    Ce n’est pas possible. Tu ne peux pas t’en sortir sur les seules bases de ton témoignage rempli de mensonges éhontés. Ça ne peut pas finir comme ça…

    Ta conscience va te tarauder et te manger de l’intérieur. On ne peut pas mentir et s’en sortir indemne. Ton corps en payera les conséquences. Si tu ne veux pas être malade, libère toi de tes mensonges.

    Le lendemain au réveil

    J’ai dormi comme un bébé, le cerveau n’a pas ressassé cette histoire en boucle. Je me suis endormi du sommeil du juste.

    Ce matin, au réveil, j’ai remis ma douleur dans sa cage mais je n’arbore pas mon plus beau sourire. Laissons faire le temps.

    J’ai vidé mon sac même si je pense que j’aurais pu être encore plus grossier. Ma thérapie par l’écriture fonctionne en tout cas. Je me sens plus léger.

    ça ne m’aidera pas à mieux marcher, mais à mieux vivre, oui sûrement .

    Si ça n’a pas eu lieu hier, c’est que ça ne devait pas avoir lieu. La prochaine sera la bonne. Rendez-vous au 16 septembre.

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  • Ma colère

    Ma colère

    Vous avez vu la tête du chat ? C’est un peu la mienne en ce moment…

    Je suis en colère régulièrement. D’habitude, ça passe comme c’est venu en travaillant sur moi. Aujourd’hui, c’est plus compliqué. Je n’arrive pas à m’en détacher.

    Je ressasse tout mon passé, mes échecs, mes trahisons professionnelles subies, mon accident, mon handicap, ma douleur… Un rien me fait exploser. J’ai même relu tous mes échanges de mails d’avec mon ancien associé, ça n’a pas aidé.

    Pourtant, tout va bien, le déconfinement se passe bien, le soleil brille. La vie est belle.

    Que puis-je faire que je n’ai déjà fait ?

    Sur les conseils de mon épouse, je vais, cet après-midi, voir un médecin Chinois. C’est lui qui lui avait parlé de ma colère. Aller le voir, c’est peut-être un premier pas vers une libération.

    Si ça ne fonctionne pas, il est peut-être sage de retourner voir mon bio-énergéticien qui m’avait fait beaucoup de bien à l’époque.

    En tout cas, écrire me fait déjà du bien, je sens cette énergie négative qui part par l’extrémité de mes doigts quand je couche mes mots (mes maux) sur le clavier.

    Je fais une pause, je pars en kiné, je vais voir ce nouveau médecin Chinois et je reviens raconter mon expérience…

    (Là, vous ne voyez pas, mais le temps passe, vous entendez la musique d’ascenseur dans votre tête ou ça ne le fait qu’à moi 😆 )

    Ma séance

    C’est à Sénas que se déroule la séance. Une petite ville des Bouches du Rhône non loin de la maison. Je suis reçu par le médecin, Jean-François Leymarie. Tout va bien, je pénètre directement dans son cabinet sans passer par la case « Salle d’attente ».

    Son cabinet est décoré de façon sobre, une déco typée asiatique avec un éventail, un dessin de village typique ancien, quelques statuettes et un tableau représentant une tête dont le 3ème œil est ouvert.

    Côté mobilier, c’est spartiate (rien à voir avec la chaussure du même nom) : un petit bureau, un grand buffet dans lequel sont rangés tous les livres en relation avec sa profession et une table de massage très confortable.

    Je m’assois à son bureau et on commence à discuter. Pourquoi suis-je là ? Que m’est il arrivé ? Quels sont mes problèmes physiques ?

    Cela ressemble dans un premier temps à un premier rendez-vous classique chez un médecin traditionnel.

    Pendant ce temps il écoute, il prend des notes et quand il a tout ce dont il a besoin pour me connaitre, il m’explique.

    La médecine chinoise n’est pas une médecine classique conventionnelle. Elle ne soigne pas les problèmes physiques déjà apparus même si elle peut en accélérer le processus de guérison. Elle intervient en amont.

    En amont ? C’est à dire ?

    La médecine chinoise, celle pratiquée par M. Leymarie tout du moins, est axée sur les émotions et les énergies. Là où la médecine traditionnelle ne parle que de flux sanguins, d’organes, de choses visibles et palpables, la médecine chinoise parle de flux énergétique et de gestion émotionnelle.

    Imaginez que votre corps, qui est parcouru par tout un système de voies veineuses, artérielles dans lesquelles circule votre sang, soit aussi pourvu d’un système circulatoire d’énergie non visible, non palpable mais tout aussi réel et important.

    Là, je viens de perdre tous les fans de saint Thomas… 😆

    Alors j’enfonce le clou si j’ose dire. Imaginez que vos organes soient le siège de vos émotions et que trop d’émotions négatives puissent laisser la place à la maladie.

    J’ai bien aimé l’image utilisée par le médecin. Votre corps est, certaines fois, rempli de nuages qui laissent tomber la pluie, la pluie représentant les émotions négatives. Chaque organe vital est un seau qui se remplit au fur et à mesure des pluies qui composent notre vie. À un moment, il faut vider ces seaux avant qu’ils ne débordent et amènent la maladie.

    Je pourrais aller encore plus loin dans les explications, comme notamment que certains organes comme le foie et les reins ont un rôle à jouer dans la bonne tenue de vos os et de vos tendons, mais je ne suis pas encore spécialiste et je ne voudrais pas dire des âneries…

    En ce qui me concerne et même chez vous d’ailleurs, il faut savoir que le foie est le siège de la colère et que les reins sont le siège de la peur. Je suis en colère et j’ai peur de l’avenir, il faut donc vider mes seaux et restructurer tout mon système énergétique afin que mes organes puissent tenir leur rôle.

    Qu’est-ce qu’il m’a fait alors ?

    Je vois quelques impatients devant leurs écrans qui ne tiennent plus en place tellement le suspens est à son comble… Mais que s’est-il passé ensuite ?

    On est passé du théorique à la pratique.

    Dans un 1er temps, je me suis allongé sur sa table de massage afin qu’il puisse, à l’aide de crèmes, me fluidifier tout mon système énergétique de la tête aux pieds. C’est un massage assez énergique de surface. Pendant qu’il place la crème, je sens qu’il dessine des symboles, je ne sais pas lesquels ni ce qu’ils signifient. C’est à creuser.

    Quand il s’attaque au ventre, les gestes sont différents. Ils partent dans tous les sens mais on sent bien qu’ils ne sont pas faits au hasard.

    Une fois le massage effectué, on passe à l’acupuncture, toujours avec un objectif de soin énergétique. Le but : Laisser l’énergie parcourir tout le corps, nettoyer le système encore et toujours. Pour ce faire, quelques aiguilles sont plantées au niveau des pieds à gauche (sur le dessus, je vous rassure), d’autres dans le pied et le mollet droit et une sur le sommet du crâne comme une antenne. On laisse agir une petite demi-heure et voilà, la séance est terminée.

    Qui c’est qui va manger Chinois pendant des semaines ?

    Bilan

    Je pars avec une liste de plantes médicinales à prendre quotidiennement pendant un laps de temps défini. Une plante qui va m’aider à diminuer ma colère et une plante qui va m’aider à lâcher prise.

    Je suis invité à revenir le voir si j’en ressens le besoin, aucune obligation.

    Je suis effectivement détendu quand je sors, ma colère est apaisée mais toujours présente. Vider un seau ne l’empêche pas de se remplir, ça laisse le temps au seau de se remplir de nouveau.

    Les plantes vont m’aider à laisser passer les nuages sans qu’ils déversent leur pluie d’émotions négatives. Ainsi, mes seaux se rempliront moins vite.

    La médecine chinoise étant une médecine de prévention, on n’en aperçoit pas les effets sur l’instant. La pratiquer permet d’éviter des problèmes plus graves qui nécessitent l’intervention de notre médecine traditionnelle.

    Je vous conseille d’essayer même si vous n’êtes pas certain du bénéfice. Moi, j’y crois et c’est ce qui me semble être le plus important dans la démarche. Au pire, vous aurez le droit à un peu de bien-être.

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  • Ma vie a changé

    Ma vie a changé

    Je remercie la vie. Je viens de me lever, il est 07H00. Les rideaux et les fenêtres sont ouvertes me laissant apercevoir le ciel derrière mes volets mi-clos. La moustiquaire qui m’a sauvé bien des nuits laisse passer le filet d’air frais d’une journée de mai qui s’annonce ensoleillée et chaude.

    J’ai eu quelques heures de doute suite à une balade qui m’a rappelé durement ma condition, mais c’est derrière moi ou en moi. Mon moral reprend le dessus grâce à cette capacité de résilience qui fait ma force aujourd’hui, mais aussi grâce aux personnes qui m’entourent et qui m’encouragent. Un mot, un appel, un émoticône, un message vocal, toutes ces preuves d’amour accumulées ont été la bouée qui m’a permis de sortir encore plus vite la tête de l’eau.

    Je fais face à ma condition, rempli de cette force vitale offerte, et je l’accepte. Je sais que ma vie a changé, que certaines choses ne seront plus possibles alors que s’ouvrent à moi d’autres possibilités dont je n’aurais même pas senti le parfum si cet accident ne m’avait pas freiné.

    Ce qui n’est plus comme avant.

    Je ne dis pas que ça ne changera pas avec les futures opérations, c’est un état de fait à date. je souhaite que cela change mais ça ne doit pas me mettre le genou à terre de ressasser cela à chaque instant.

    Le déclencheur de cet article a été la douleur ressentie déclenchée par la position de mes talons durant la nuit (suite à cette balade). Quand je suis allongé sur le dos, comme tout le monde je crois, mes talons sont posés sur le matelas et mes pieds sont en position relâchée, les doigts de pieds me montrent le plafond. Dans cette position, c’est comme si mes os de talons étaient fêlés. Ceux qui ont déjà eu mal au coccyx connaissent cette douleur quand ils s’assoient trop longtemps sur une chaise trop dure. J’ai exactement la même sensation, tout de suite aux talons.

    Une des seules positions ne générant pas de douleur.

    J’ai testé la marche sans béquille pour aller jusqu’à ma boite aux lettres qui se situe quand même à 800 m de la maison. Je suis revenu avec des cloques et la peau déchirée. Plus comme avant…

    Je ne marche plus pieds nus, c’est physiquement impossible. Dès que je sors de mon lit, je me chausse jusqu’au soir à l’heure où je me recouche. Évidemment, quand je suis sur un canapé, je mets mes pieds sur le fauteuil en enlevant mes chaussures, mais le pied droit ne peut pas être en contact avec un sol dur. J’ai bien dit en contact. Plus comme avant…

    Quand je prends un bain, je m’assois sur le bord et je bascule dans l’eau en m’aidant de mes bras et un peu de mon pied gauche. Quand j’en ressors, c’est plus folklorique. Je bascule dans le sens de la largeur en mettant mes pieds dehors et je pousse avec mes bras pour me remettre en position assise sur le côté de la baignoire. Imaginez, c’est comme voir un saut en Fosbury en sens inverse (en partant de la zone de réception) et entièrement nu. 😆 Plus comme avant…

    De la même façon, je ne peux plus prendre de douche sans chaussures. Plus comme avant…

    Je ne peux plus m’assoir avec les pieds dans le vide, l’afflux sanguin dans les pieds génère trop de douleur. Je ne peux pas m’assoir trop longtemps sur une chaise avec les pieds en contact avec le sol. Idem pour le canapé. Plus comme avant…

    La station debout est douloureuse en continu, le poids du corps étant uniquement supporté par ma plante de pieds. Les queues au magasin en période de confinement ne sont vraiment pas un plaisir. Plus comme avant…

    Les sports que je pratiquais avant de rejoindre le sud, comme le golf, le rugby en loisirs, le foot en salle, le jogging ne sont pas possibles. Les loisirs basiques comme promener mon chien, se balader avec mes enfants (même si je ne me souviens pas qu’ils aient voulu se balader avec moi 😆 ), visiter une ville, chasser les pokemons 😆 , tout est difficile voire trop compliqué pour être réalisé. Plus comme avant…

    La conduite d’une voiture est douloureuse mais réalisable. Pas le choix, si je souhaite être autonome. Comme avant mais dans la douleur.

    Alors la liste est sûrement plus longue, mais je ne pense pas à tout à ce moment précis. Il y a toutes les autres choses qui découlent de ce que je n’arrive déjà plus à faire. Par exemple, si je n’arrive plus à marcher, je n’arrive forcément plus à trottiner, ni à courir. Si je ne sais plus marcher pieds nus, je dois forcément garder des chaussures à la plage ou à la piscine. Je pense que vous avez compris.

    Il y a forcément du positif

    Car il y a du positif en toute chose. Quand il y a du noir, il y a du blanc (ça marche aussi avec le jaune et le blanc de l’œuf 😆 ). L’être humain a cette capacité de voir un ciel bleu à travers les nuages. Ce n’est pas dit qu’il la développe mais il l’a.

    Par exemple, notre déménagement du Nord au Sud (je devrais en faire un site !) nous a éloigné des personnes que l’on aime, mais la vie en Provence n’a pas son pareil ailleurs. Je vais privilégier le côté sympa de la vie en Provence afin de mettre en avant le positif dans ma vie. Ce qui ne signifie pas que j’aime moins les personnes que l’on a quittées, bien au contraire, mais mes pensées ne vont pas se focaliser dessus.

    Ainsi mon accident m’empêche de vivre comme avant et m’a fait connaître le handicap et la douleur. Je ne focalise pas dessus tout le temps. Pour être honnête, il y a des fois, je craque… Mais cette situation m’a fait découvrir certaines choses.

    Je me suis mis à la méditation. C’est salvateur (pas seulement pour Adamo).

    J’ai fait beaucoup de séances de psychothérapie qui m’ont aidé à comprendre beaucoup de choses sur moi-même et sur mon interprétation des évènements.

    J’ai découvert mon âme, d’où elle est censée venir et où elle va repartir. J’ai appris que l’on pouvait aligner le corps, l’esprit et l’âme mais je n’y suis pas encore arrivé et je doute y arriver un jour de manière consciente. De facto, je n’ai plus peur de la mort et j’aime la vie.

    J’ai découvert l’instant présent mais je ne le savoure pas toujours à sa juste valeur.

    J’ai rencontré des gens qui soulagent et qui soignent de façon différente mais très efficace : Bio-énergéticien, hypnothérapeute, coupeuse de feu.

    Je lis. J’apprends. Je cuisine. J’écris. Je grandis.

    ps : Ce n’est sûrement pas la 1ère fois que je vous parle de tout ça, mais l’ambiance du moment me donne l’envie d’en reparler. Excusez les répétitions, mon style d’écriture est thérapeutique pour moi et des fois lourd pour les autres. 😆

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  • Mes soins suspendus

    Mes soins suspendus

    La situation de confinement perdure pour le « bien » de tous. C’est mon avis. Quand je parle de « bien », c’est bien évidemment au sujet du COVID-19 qu’il faut éviter d’attraper pour 2 raisons : Ne pas en mourir et ne pas le transmettre et ainsi briser la chaine.

    Ainsi dans un certain moment, nous serons tous libérés. J’espère le plus rapidement possible pour toutes les personnes à qui ce mal nuit aussi à un niveau économique.

    Et après tous ces morts, ces malades, ces personnes porteuses sans le savoir et ceux qui ont eu la chance d’être épargnées… Que restera-t-il ? De ces personnes qui ont pris des risques pour les autres, donné sans mesure de leur temps, de leur argent, de leur sueur, que va-t-il rester ?

    Nous leur dirons merci comme nous le faisons déjà aujourd’hui. Au delà de la conscience personnelle et collective qui s’ouvrira, je l’espère, sur un monde nouveau, pensé différemment, j’espère que ces gens garderont longtemps en tête que leur dévouement a sauvé des vies.

    J’espère qu’ils garderont longtemps en eux cette sensation d’être des héros.

    Il était normal de faire un lien avec la chanson de Jean-Jacques Goldman « Juste après » dont les explications sur sa création sont relatées dans l’extrait de l’émission qui suit :

    Cette infirmière de l’époque est pareille aux infirmières d’aujourd’hui qui se battent jour et nuit pour sauver des vies et pour qui c’est devenu une routine.

    Et qu’est-ce qu’elles ont bien pu faire ? Juste après…

    Revenons à mes soins !

    Vous le savez, mes soins de kinésithérapie sont pour l’instant impossible à réaliser. Je suis bloqué, comme tout le monde, à mon charmant domicile provençal.

    Mais quels sont-ils et à quoi servent-ils ?

    • Quels sont-ils ?

    Les séances de kinésithérapie ont lieu 3 fois par semaine les mardi, mercredi et vendredi. Les soins sont prodiguées par une kiné qui me suit depuis plus de 2 ans maintenant, elle connait mes pieds par cœur.

    Son seul défaut (professionnel j’entends !) est d’être situé à 47 km de mon domicile ce qui fait des trajets assez longs pour une séance assez courte.

    Mais elle s’occupe très bien de moi et tolère mon humour, ce qui fait d’elle la kiné parfaite. 😆

    La séance se déroule de la façon suivante : manipulation des doigts de pied, massage manuel des cicatrices et utilisation de la machine LPG.

    La machine LPG a un but esthétique, tout le monde connait le cellu-M6 qui enlève la peau d’orange, la cellulite et rend à celles et ceux qui le désirent un corps magnifique (sur le papier). Étant déjà doté d’un tel corps digne d’Apollon, ma kiné ne pratique pas sur moi le célèbre palpé-roulé… 😆

    En ce qui me concerne, brûlures + greffes, Pauline (ma kiné) utilise la LPG pour pratiquer l’endermologie médicale avec des embouts spécifiques (un qui aspire et un autre qui aspire avec un clapet qui pince la peau en même temps).

    • À quoi servent-ils ?

    Le massage dans un premier temps sert à assouplir ma peau, diminuer les brides cicatricielles et détendre les cicatrices du contour de la greffe.

    La manipulation des doigts de pieds est utile car ils ont tendance à se relever. J’ai les doigts de pied en griffe et avec le temps, ça s’aggrave.

    En ce qui concerne la LPG, elle diminue les adhérences cicatricielles, les adhérences de peau, améliore la circulation et décongestionne les tissus. Ainsi elle prépare le terrain pour ma chirurgienne qui ne peut intégrer de la graisse dans le pied que si il y a la place suffisante pour le faire.

    Vous l’aurez compris, sans machine, mes soins ne seraient pas suffisants et c’est pourquoi je dois faire autant de kilomètres pour pouvoir me faire soigner correctement. Tous les kinés ne sont pas équipés de cette machine et ceux qui le sont, ne sont pas tous formés sur le traitement des greffes et des brûlures. J’ai donc énormément de chance d’avoir été pris en charge par Pauline.

    Sauf qu’aujourd’hui, ces soins sont arrêtés pour cause de confinement. Mes pieds sont plus fragiles, la peau cloque, les pieds saignent et les douleurs vont grandissantes. Y a-t-il un lien de cause à effet ? Je suis incapable de le dire.

    Je serai quand même ravi quand cette pandémie sera terminée, je pourrai enfin reprendre mes soins. Je pourrai enfin sortir pour aller mieux.

    En attendant, restez chez vous, prenez soin de vous et de vos proches. Ces moments-là, même s’ils sont imposés, sont rares et il faut savoir en profiter.

    La suite dans mon prochain article…

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  • Ma vie de confiné

    Ma vie de confiné

    Je pense qu’il y a pire comme situation que la mienne. Je suis confiné à l’extérieur d’un village provençal, dans la campagne avec une vue sur la nature à couper le souffle.

    J’ai un grand jardin et je suis donc à l’air libre la plupart du temps puisqu’il fait beau régulièrement dans cette région. Comme vous pourrez le constater sur la photo de l’article, j’ai d’ailleurs installé le salon d’extérieur pour être au mieux lorsque je bouquine.

    C’est le printemps les amis !

    La chaleur revient et avec elle les oiseaux, les fleurs, les senteurs… Méditer en extérieur redevient possible. Refaire fonctionner des sens que l’on avait mis à l’arrêt pendant 2 ou 3 mois à cause des rhumes et autres maladies qui circulent.

    Se remettre face à la nature l’admirer, et être dans l’instant présent. Prier et lui demander pardon pour notre incapacité à comprendre sa douleur face à ce que nous lui faisons subir.

    Espérer qu’elle nous entende et qu’elle stoppe cette pandémie.

    Espérer que, si elle l’arrête, les êtres humains aient compris. Espérer que cela soit suffisant. Parce que ce virus ne choisit pas ses victimes, il tue des innocents.

    Sommes-nous conscients ?

    Quand je sors de chez moi, j’ai peur. Je ne le cache pas. Je ne pense pas avoir peur de mourir du COVID-19 puisque nous devons tous mourir de quelque chose à un moment donné. Non, j’ai juste peur de le transmettre et que ça ne termine jamais.

    Je sais qu’il faut faire la part des choses quand on regarde, comme moi, les informations et les réseaux sociaux. Je sais qu’il ne faut pas tomber dans la psychose. Mais peut-on juste être conscient ?

    Je vois des gens sur la plage en Californie, je vois des gens faire des courses en nombre dans les supermarchés, je vois les jeunes de certains quartiers qui continuent à trainer, j’entends des personnes qui organisent des apéros clandestins.

    Pendant que d’autres sont solidaires, pendant que d’autres se battent, pendant que d’autres subissent, pendant que d’autres meurent.

    Ces gens-là, s’ils s’en sortent, n’auront rien appris. Ils penseront qu’il ne pouvait rien leur arriver et que, de fait, il ne faut rien modifier. Parce qu’un virus ne touche pas que les sots.

    Et mon corps, il me dit quoi ?

    Mon corps me dit de ne pas bouger. Bizarrement, des cloques se sont formées sur mon pied le plus fragile, aux endroits les plus douloureux et la peau s’est enlevée.

    Mon pied droit saigne à nouveau, mais de façon différente.

    D’un point de vue de l’analyse émotionnelle de la douleur, la cloque sur le pied peut apparaître quand on ressent une certaine insécurité, quand on veut être plus fort. Tout se recoupe…

    Je suis donc confiné et obligé de limiter mes déplacements intra muros pour ne pas aggraver mes plaies…

    Alors je reste sur mon canapé quand mon chien me laisse la place 😆

    Recette spéciale pour le confinement*

    Puisque nous sommes enfermés, je vous propose une petite recette qui vous fera passer le temps et qui charmera vos papilles. Pour la réaliser voici la liste des ingrédients.

    • 700g de légumes de saison (carottes, choux, panais, …)
    • 3 cuillères à soupe d’huile d’olive (Provence oblige)
    • 1 cuillère à soupe de vinaigre (mettre le vinaigre qui vous convient le mieux)
    • 1 cuillère à soupe de moutarde
    • 1 con (Il y en a plein les rues)
    • Sel, poivre

    Épluchez et coupez les légumes en petits morceaux et réservez-les dans un plat. Faites une vinaigrette avec l’huile, la moutarde et le vinaigre et mélangez-la aux légumes. Salez et poivrez.

    Prenez le con, coupez-le en gros morceaux et jetez-le à la poubelle. Attention à ne pas faire de fines tranches : Si on coupe le con finement, on peut attraper le COVID-19…

    Il ne vous reste plus qu’à manger ces délicieux légumes.

    *Cette recette est bien-sûr une blague sauf pour la salade. Merci de ne pas la reproduire chez vous. Je ne tiens pas à aller en prison pour complicité. 😆

    In fine, restez confinés, vous ne passerez pas pour des cons finis. Et même si le confit nie, le confit né confit (citation d’un canard Toulousain).

    La suite dans mon prochain article…

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  • Tu es camé Léon ?

    Tu es camé Léon ?

    Oui je sais, c’est un titre passe partout, mais je l’aime bien. Il est en accord avec la suite du texte, mais pas avec le début puisqu’il me semblait nécessaire de parler de ce qui nous touche tous, à savoir le COVID-19. Loin de moi l’idée de vouloir en rajouter à la psychose collective, je n’ai aucune compétence à ce niveau-là. J’ai juste l’impression que la nature se venge, qu’elle nous dit stop.

    Non, je voulais juste parler de mon quotidien qui change sans trop changer.

    Comme on me l’a fait remarquer récemment, il s’avère que tout le monde risque de vivre ma vie dans les semaines à venir : Rester à la maison, ne pas pouvoir se déplacer, s’occuper de soi et de son cercle proche.

    Cela va certainement permettre à certaines personnes de sortir la tête du guidon et de vivre des choses plaisantes, différentes même si elles sont imposées.

    Quand j’y pense, vous allez même pouvoir relire tous mes articles si vous en avez loupé quelques-uns. 😉

    En ce qui me concerne la transition est dure. J’ai récupéré mes 2 loulous de 17 et 14 ans à la maison, ma femme travaille encore dans sa boite parce qu’elle a un patron qui n’adhère pas au télétravail et toute ma rééducation est en stand-by.

    Moralité, plus de kiné le matin pour le massage de mes pieds et de leurs cicatrices. Pas de possibilité d’aller à la salle de sport l’après midi pour pousser plus loin ma rééducation.

    Les journées étaient longues, là, elles vont être sans fin. 😆

    Ça va me permettre de relire les 4 accords toltèques, ce dont j’avais émis le souhait lors de mon précédent article.

    Revenons à nos cachets et à ma dépendance venue sans qu’on l’ait appelée, ce que je trouve un peu fort de cachet. 😆

    Pour introduire ce thème, rien de tel qu’un plongeon dans ma mémoire. Revenons dans le passé nom de Zeus…

    Extrait de mon journal intime. Date 07.11.2017

    J’ai arrêté le TRAMADOL avant-hier soir. Je suis un vrai junkie en manque. Irritable, très énervé, je bafouille, j’ai le cœur dans un étau, j’ai des palpitations et j’ai la tension d’un poulpe. Et je n’étais qu’à 200mg par jour. Mais quand j’ai vu les effets de la dépendance sur internet, j’ai dit stop. J’attaque ma 2ème journée.

    Pour l’instant, tout se passe bien, j’ai encore la force de dire non. Mais vous allez voir que par la suite, je n’ai pas réussi à gagner. Le manque l’a emporté.

    Extrait de mon journal intime. Date 14.11.2017

    J’ai repris le TRAMADOL, il faut que je l’arrête progressivement d’après Isa et mon docteur.
    J’ai été rappelé à l’hôpital suite à l’envoi de photos de ma plaie à mon chirurgien. Elle n’est pas belle et ne veut pas cicatriser. Elle est peut-être infectée et pour le savoir, des prélèvements ont été effectués. J’en saurai plus jeudi.
    J’ai rencontré ma psychothérapeute hier et le courant est bien passé. Je porte une ombre derrière moi dans laquelle je fourre tous mes bons et mauvais souvenirs dont je souhaite, ou tout du moins dont je crois me débarrasser. Ces souvenirs m’empêchent de me développer complètement, de savoir qui je suis et où je veux aller.
    Le monde est petit. Lors de mon passage dans la cabine de cryothérapie, j’ai pris la place d’une dame qui venait juste de prendre le soleil. Il est conseillé d’attendre une demi-heure entre la prise de soleil et une séance de cryothérapie. Bref cette dame dont j’ai pris la place m’a vu souffrir dans la cabine. Par le plus grand des hasards, J’ai eu de nouveau le plaisir de la croiser par la suite. Je l’ai eu au téléphone et elle m’a expliqué avoir eu du mal à s’en remettre, elle s’est vue à ma place, a ressenti la souffrance que j’ai pu ressentir. Elle est restée tétanisée dans son canapé pendant de longues heures et en fait encore aujourd’hui des cauchemars. Elle l’a échappé belle.

    Je sais, je ne parle pas que de cachets, mais ces flashbacks sont intéressants pour mon travail de mémoire.

    Moralité, arrêt des cachets en 2017 = Gros échec…

    En fait, j’ai réussi à arrêter les cachets un an après… En octobre 2018, j’ai pris la décision de ralentir les doses en accord avec mon médecin traitant. Je commençais à avoir des taux anormaux de créatinine et d’urée, il ne fallait pas que la prise de médicaments amène une autre problématique au niveau des reins.

    J’ai fait moult tests, j’ai fait pipi pendant 24 heures dans un bidon qui me suivait partout, j’ai fait une échographie des reins et un Doppler des artères rénales. Il n’y avait finalement rien de grave mais l’alerte était suffisamment grande pour stopper les médocs.

    La décision est venue de moi, sans suivi, sans que ce soit validé par qui que ce soit. Il y a un gros manque à ce niveau dans le process hospitalier.

    Il faut aussi beaucoup de volonté pour pouvoir arrêter et dans le cas contraire, il faut un suivi de tous les instants. L’abandon est tellement plus simple.

    Ma cure a duré 7 à 8 semaines avec une diminution lente des prises. On baisse en dosage et quand on sent que le corps l’a assimilé, on passe à un autre dosage. Ainsi de suite jusqu’à l’arrêt complet.

    Entre temps on tremble, on a des arythmies cardiaques, on ne se sent pas bien. Mais bizarrement, l’arrêt des médicaments n’a pas du tout changé mon niveau de douleur. Pas plus, pas moins… 😯

    Au contraire, quand tout ça est derrière nous, on se sent soulagé !

    La suite dans mon prochain article : Ma vie de confiné.

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