Ça fait longtemps que ce thème me taraude l’esprit. Il apparait régulièrement dans mes pensées sans que pour autant, l’envie me prenne de le coucher sur le papier. Des freins m’apparaissent, le principal étant : Je n’ai pas assez de contenu pour en écrire un article. Sauf que, qui a dit que mes articles devaient forcément être longs à part Google qui compte mes mots pour le référencement ? Personne.
Alors, je me lance, au lendemain d’une naissance, la plus belle des raisons pour entamer ce sujet. C’est sa petite bouille de championne en illustration de cet article.
J’avais bien pensé parler de Jeanne Mas et de sa célèbre chanson « Toute 1ère fois », mais son contenu me laisse coi, alors je pique son thème et je lui redonne un souffle nouveau. Elle avait volé le thème du rouge et noir à Stendhal, c’est donc un juste retour des choses. Le karma !
La naissance
À ceux qui croient en la réincarnation, l’exemple suivant que je vais citer n’est posé que dans le cadre de cette incarnation. Et ce n’est pas complétement faux puisque l’enfant incarné est censé avoir tout oublié de ses anciennes, si tant est qu’il y en ait eu.
Donc, la naissance est la première fois par excellence : la première bouffée d’air, le premier contact avec d’autres humains, le premier contact avec la peau de maman et de papa. Maman et son rythme cardiaque qui m’a tant bercé et papa avec sa voix que j’entends enfin de façon moins étouffé.
Puis, avec le temps et avec l’aide du développement de ses capacités et de ses sens, l’enfant fera face à beaucoup de premières fois qui l’émerveilleront ou pas.
La naissance, c’est aussi une 1ère fois pour les parents. La découverte de l’amour filiale que le temps et les prouesses de nos chères petites têtes blondes cherchent à mettre à l’épreuve. Et quelque soit le nombre d’enfants, la naissance laisse toujours cette sensation de 1ère fois.
En ce qui me concerne
La vie suit son cours et l’on découvre de moins en moins de choses parce que l’on en a déjà vu beaucoup. Et puis un jour, l’accident survient dans mon cas, la maladie, dans d’autres et on se retrouve à l’hôpital en ayant conscience de la fragilité du corps humain et de la vie en général.
Et un jour, on sort, pour les plus chanceux. 🙏 la vie.
Et on redécouvre ce qu’il y a autour de nous avec les yeux de la première fois. L’émerveillement est de retour. On récupère ces yeux d’enfants qui s’illuminent quand ils voient pour la première fois une chose nouvelle. C’est émotionnellement très fort puisque l’on redécouvre, mais cette fois-ci, en pleine conscience.
On touche, on respire, on ressent comme un enfant avec les capacités d’un adulte.
Et j’ai conscience que si on ne l’entretient pas, cette sensation re disparait très vite.
En cette période particulière
Je vous invite à prendre conscience de temps en temps, à vous attarder sur ces choses simples de la vie que l’on répète tous les jours et à les admirer. La beauté du soleil, la chaleur qu’il répand, la douceur et la force d’un arbre, la nature en général, toutes ces choses qui nous entourent, regardez-les, touchez-les, sentez-les comme si c’était la 1ère fois.
Savourez ce que vous avez. Aimez-vous vous-même et aimez les autres. Acceptez ce qu’ils sont et ceux qu’ils sont. Passez d’excellentes de fêtes de fin d’année et buvez un coup à ma santé.
Moi je passe en mode famille, amour, gloire et beauté.
Les fêtes sont passées et la Covid ne nous a pas empêché de manger et de boire afin de respecter les traditions familiales. Oui, je sais que l’on peut se contenter de jeûner en famille en buvant de l’eau mais se goinfrer et boire à outrance est une option qui me plait également.
N’en parlons plus, c’est fait.
Nous avons attaqué le traditionnel Dry January afin de nous remettre dans le droit chemin et afin de nous permettre de remettre certaines chemises qui nous boudinaient fin Décembre.
Le 1er Janvier ne compte pas, puisque nous fêtons la nouvelle année et que, ne pas boire, pourrait porter malheur. Comme on casse des bouteilles de champagne sur les nouveaux bateaux avant de les mettre à l’eau, nous nous devons de boire du champagne avant de nous mettre à l’eau et ça n’a rien de bateau. Et tu commences à boire à quelle heure ? Bah tôt…
Nous commençons donc à arrêter de boire le 02 ou le 03. Je vous avoue ne plus me rappeler sûrement à cause des effluves des alcools passés.
Qui dit plus d’alcool, dit plus de saucisson, plus de noix de cajou, plus de chips. Et c’est tant mieux, parce que la moindre consommation de ce genre de victuaille nous ramène irrémédiablement vers la consommation d’un verre de notre alcool préféré voire deux.
Et puis, il y eu un dérapage, un manque de volonté, une visite impromptue. Je vous avoue que je ne sais plus bien à cause des effluves des alcools consommés depuis. Alors, on a replongé…
Voilà ! Le dry january est passé, plutôt facilement je dois dire, et je me suis dit : « Tiens, et si je me pesais ? »
Certaines personnes dotées d’une intelligence hors du commun avaient déjà deviné l’origine du titre. Les autres viennent de le comprendre.
Il ne faut pas que je rumine, il faut que j’écrive.
D’où cet article sans grand intérêt pour vous mais qui me libère d’un poids qui pourrait faire la différence sur la balance. Sait-on jamais.
Si, grâce à cela, je retombe à 91.1, je pourrais déclencher un appel d’urgence aux États-Unis (911). « Hi, my name is Vincent, I live in France and I’m fat. Let me take part in the show « Fat Guys in the Wood » »
Don’t worry, it’s a joke.
Je peux revenir au français. 😂 Non mais je ne suis pas gros, juste un peu boudiné dans certaines chemises que j’achèterais plus grande s’il le faut.
Je suis juste un peu dégoûté.
Mais ce n’est pas la seule chose qui me perturbe. Je dois vous avouer quelque chose, je suis fan de dessin-animés, de super héros Disney ou Marvel. Pas au point de mettre des posters dans ma chambre, juste je les regarde quand ils passent au cinéma ou à la télé. Certains ne connaissent pas le cinéma, demandez à vos parents ils vous expliqueront.
J’aime Spiderman, Ant-man, Hulk et tous ces supers héros qui sont nés sans pouvoir et qui les acquièrent suite à un évènement spécifique. Spiderman a été mordu par une araignée, Ant-man a inventé un appareil pour changer sa taille et le docteur Bruce Banner a mangé trop de brocolis et est devenu vert (à vérifier pour le dernier, je suis moins sûr).
Alors comment expliquez-vous qu’en étant resté 3 minutes dans l’azote liquide, je ne sois pas sorti en ayant la capacité de glacer tout ce que je touche ? J’aurais pu devenir Iceman (ah non, déjà pris dans top gun), ou Frizer (ah non, déjà pris dans dragon ball), ou le Roi des neiges (Libéré, délivré !).
Au lieu de ça, je me suis pesé et ce matin je suis juste « Paupiette-man » et ça m’a refroidit.
À très vite !
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Où suis-je ? C’est bizarre cette sensation. Je ne sens ni ne vois rien. Qu’est-ce qui m’arrive ?
Je nage, je flotte, je coule, je vole. Je ne ressens plus la gravité, je suis léger.
Je suis seul mais je n’ai pas peur. Je me sens bien.
J’entends des voix, comme des prières, qui me poussent vers le haut. Je n’entends pas ce qu’elles signifient. Il y en a beaucoup, toutes trop lointaines et récitées en même temps. Ce sont des voix familières qui m’envoient de l’amour, beaucoup d’amour.
Quand soudain elle est là, éblouissante sans être aveuglante, chaude, sincère, douce, agréable. J’arrive dans la lumière, je quitte enfin l’obscurité.
Toutes ces voix qui ont semblé me porter ont disparu.
C’est alors qu’elle m’apparait. Je la connais, je ne sais pas d’où, mais je la connais. Mon instinct me pousse à lui faire confiance.
« Bonjour » me dit-elle, « Comment vas-tu ? »
« Bonjour, je vais bien, très bien même, merci » lui répondis-je
Pas besoin de lui demander qui elle est, je sens que la question est inutile et que la réponse est en moi. Elle et moi sommes liés, c’est certain. Pourtant, même si je me sens merveilleusement bien, je ressens comme un vide. Quelque chose est différent.
« Où sommes-nous ? » lui demandé-je , « Je ne me sens pas perdu mais je ne sais pas où je suis »
« Tu n’es pas perdu, tu es là où tu dois être. Ton ignorance va bientôt s’estomper et tu sauras. »
Cette réponse me convient. C’est bizarre d’ailleurs, car d’habitude, je suis plutôt curieux mais quelque chose de plus fort me pousse à la croire. J’ai l’intime conviction que, de toute façon, elle ne peut pas me mentir.
Je regarde autour de moi et tout est clarté. Des couleurs éclatantes et des paysages magnifiques que je n’ai jamais vu auparavant. Et pourtant, j’ai la sensation que je viens d’ici et qu’ici est ma place.
Je baisse les yeux pour me voir, je cherche mon corps mais je n’en ai plus. Comme elle, comme celle qui m’a accueilli et que je n’ai pas reconnu. Mais ça ne m’avait pas choqué, comme si je savais déjà au plus profond de mon âme.
Sur un ton chaleureux, elle relance le dialogue :
« Je ressens que tu commences à comprendre ».
« J’ai quitté mon corps physique ? Je suis mort, c’est bien ça ? »
« Oui, ta mission a pris fin et tu es revenu. »
Je prends à ce moment conscience qu’elle ne me parle pas avec sa bouche. Ce qu’elle dit, je l’entends dans ma tête. Il en est de même avec moi. Nous communiquons par télépathie. La parole n’est plus un bruit, c’est une information qui apparait et disparait. Elle peut prendre l’aspect d’un son si on le souhaite ou d’une phrase que l’on voit écrite comme dans un livre. C’est en fonction de nos désirs.
Je reprends :
« Ai-je accompli ma mission ? »
« Tu trouveras la réponse en toi, car cette mission que tu t’es choisie lors de cette incarnation t’appartient. Personne ne décide pour toi. Tu es maître de ce que tu veux connaitre et emmagasiner en terme de savoir. »
« J’ai entendu des prières avant de pénétrer dans la lumière, de qui venaient-elles ? »
« Ce sont des prières qui émanaient de ta famille et de tes amis. Ces prières sont de l’amour pour toi et c’est tout cet amour qui t’a aidé à revenir vers nous. »
« Les reverrais-je un jour ? »
« En fait, vous ne vous quittez jamais. La notion de temps n’a pas de sens ici. Elle n’existe que sur terre lors de nos incarnations qui ont un début et une fin. Ici, il n’y a ni début, ni fin. Tu les reverras sans avoir l’impression de les avoir quitté. »
La conversation poursuit son court mais je sens qu’à chaque question, je possède déjà en moi les réponses. Elle le sait mais n’en montre pourtant aucune lassitude ni aucun énervement. Elle est patiente. Elle est là pour me guider, comme dans ma précédente incarnation, d’où cette impression que nous nous connaissons déjà.
La perte de mon corps terrestre n’est plus un problème, j’ai même l’impression d’être libéré d’un poids. La douleur que j’ai connue durant ma vie n’est plus. J’ai comme la vague impression que je m’étais incarné pour connaître ça. Je suis heureux. Heureux, léger et comblé.
« Nous sommes des âmes, n’est-ce pas ? »
« Oui, je sens que le brouillard qui t’entoure est en train de disparaitre petit à petit. Nous sommes des âmes. Nous sommes des entités composées d’amour, de savoir et d’énergie. Nous sommes uniques mais faisons partie d’un tout : l’univers. Cette vague d’énergie positive que tu dois commencer à ressentir et qui va t’inonder bientôt, c’est l’ensemble des âmes qui sont autour de nous et qui ne sont, comme nous, qu’amour. Nous sommes des encyclopédies et nous apprenons à chaque incarnation. Incarnation que nous choisissons nous-même afin de développer notre savoir et nos connaissances. Quand nous estimons en savoir assez, nous devenons des guides et accompagnons d’autres âmes dans leurs incarnations. Nous devenons leur petite voix, leur intuition, leur 6ème sens, leur hasard, leur chance ou leur guide s’ils sont suffisamment ouverts et éclairés. En tant qu’énergie, nous interagissons directement avec le cerveau et laissons notre message dans leur inconscient. »
Elle me sourit et je sens enfin tout cet amour qui m’inonde. C’est merveilleux. Je vois de nouveau, je sais ce que je suis.
Je me laisse porter par le courant généré par le flux incessant des âmes qui tournent autour de moi et sans bruit, je réfléchis à ma prochaine mission. Je sais maintenant que, quand je la trouverai, je basculerai automatiquement dans un nouveau corps physique.
C’est alors que j’oublierai de nouveau.
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La semaine a été compliquée. Certains imaginent le bateau couler et quittent le navire sans savoir s’ils vont réussir à nager seuls. La vie est belle, certes, mais des fois, elle nous joue des tours.
Mon fils a décidé que sa vie était mieux sans moi. J’ai bien dit « était » et pas « serait » car je reste persuadé que sa capacité à se projeter dans le futur est inexistante.
Je ne vais pas me tirer dessus à boulets rouges, ni me flageller, n’en déplaise à certaines parties de moi qui souhaiteraient que ça me ronge de l’intérieur. Je ne veux pas tomber malade pour quelque chose que je ne maitrise pas ou plus.
J’ai tout donné, sans doute pas de la meilleure des façons, mais c’est la mienne. Un jour, il ouvrira les yeux et il saura (ou pas).
Bref
Au delà de ma petite personne, je vois bien que le monde ne tourne plus dans le bon sens depuis quelques temps ou alors, qu’il tourne différemment et que nous sommes à l’aube de quelque chose de nouveau.
Dans tout changement, ce qui s’impose à nous nous fait peur.
Ce satané COVID perturbe de beaucoup la vie des gens. Je ne juge pas les décisions qui sont prises, ni ceux qui critiquent ces décisions, je suis comme tout le monde, j’en subis les conséquences. J’ai vu des reportages, lu des articles mais je ne suis pas devenu un expert pour autant. Je reste à ma place.
Je retourne dans le Nord le 03 octobre prochain. Initialement, c’est le mariage du fiston d’un ami qui m’appelle vers mes racines. Mais malheureusement, il n’aura pas lieu. Pas comme les mariés l’espéraient en tout cas. Seul le mariage à la mairie pourra avoir lieu, entouré de la famille proche, dans la limite de 30 personnes.
J’imagine la tristesse des mariés de ne pas pouvoir partager ce moment avec tous leurs amis, toute leur famille proche et éloignée. J’imagine la frustration suite à des mois de préparation, une première annulation suite au premier confinement et une restriction sur leur dernière tentative.
Message aux mariés :
A. & R., rien n’est plus beau que ce moment où, devant le maire, vous vous direz oui. Ce moment où, la vague de bonheur qui viendra vous soulever effacera l’espace d’un instant, la vague de COVID qui vous faisait croire que tout serait gâcher. Quand vous vous retournerez devant les membres de votre famille qui auront la chance d’assister à ce moment précieux, regardez leurs regards pleins d’amour, de joie, de larmes (ça c’est pour Seb) et figez ce moment pour l’éternité. Capturez ce bonheur et tatouez-le sur votre cœur. Pour le reste, je n’ai aucun doute sur votre capacité à refaire la fête avec tous ceux qui auraient aimés partager physiquement ce moment avec vous. Ce sera plus tard, ce ne sera pas pareil mais ce sera beau et plein d’amour aussi. Je sais que c’est flou, que c’est usant là, maintenant, que vous devez sentir votre énergie positive vous quitter. Mais attendez cette vague et prenez la, qu’elle vous emmène le plus loin possible. Laissez-vous porter, laissez-vous bercer…
En ce qui me concerne, je vous souhaite le meilleur. Petit conseil : Si vous cherchez le meilleur de vous-même, il est dans les yeux de votre moitié.
Je pourrais terminer avec une blague mais ça polluerait mon message empreint de sincérité.
C’est un petit article, il n’a pas grand chose à voir avec mon accident, mais écrire soulage, soigne et libère alors voilà.
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J’ai retrouvé la trace d’une pensée que j’avais écrite quand le COVID-19 a frappé pour la 1ère fois. Si seulement il y avait eu une prise de conscience à ce moment-là !
Extrait de mon journal intime. Date 14/04/2020
Hier, le président Macron a parlé aux alentours de 20h00. Il a pris la décision, en relation avec un conseil d’experts, de prolonger le confinement de 30 jours jusqu’au 11 mai prochain. Ce délai pourra encore être rallongé si les conditions de sortie ne sont pas optimales. C’est une catastrophe économique pour certains commerces et certaines professions. Mais je pense, qu’à ce moment, il s’agit juste de sauver des vies et de limiter la casse. J’imagine que le restaurateur qui vit ça de loin doit s’énerver de voir son business s’écrouler mais je crois que celui qui vient de perdre un proche touché par le virus ne doit pas le voir de la même façon. Ce matin, je suis sorti pour faire des courses de 1ère nécessité, je ne prends jamais de caddy, je prends un sac de courses pour me rationner et ne pas être tenté de piller les rayons. C’est assez efficace et je ne prends que ce qui est utile, voire vital. Quel ne fut pas mon étonnement ce matin de voir autant de monde partout en ville. Des parents se promènent avec leurs enfants, des joggeurs viennent de tous les côtés et leur équipement me laisse à imaginer qu’ils ne se contentent pas du km imposé par le gouvernement (sac-gourde dans le dos par exemple), les gens se croisent sans masque pour la plupart dans les commerces (je n’en ai pas non plus mais je fais attention à respecter les distances de sécurité). J’ai eu cette bizarre impression que nous n’étions plus confinés. J’ai surtout été choqué par cette vague de violences verbales à l’attention de M. Macron, de son gouvernement et de leurs décisions sur les réseaux sociaux. Je ne suis pas pro ou anti Macron, mais n’est-il pas trop tôt pour juger ? Je ne sais pas mais je pense que les critiques violentes et grossières ne doivent pas être constructives. Pour parler d’autre chose, mes soins n’ont donc toujours pas repris, je passe des fois des nuits de douleur sans sommeil, mais je le vis bien ou je crois que je le vis bien. Ma prochaine opération prévue le 25 mai risque de ne pas avoir lieu, j’ai quelques réticences à aller en réanimation en ces temps troublés. Affaire à suivre…
C’est fou, quand je relis ces quelques mots, ce n’est pourtant pas si loin. Aujourd’hui le comportement humain a tellement changé… Quelle tragédie ! Combien de ces enfants qui se baladaient avec leurs parents, de ces joggeurs qui avaient besoin de courir, de ces gens qui avaient besoin de sortir au mépris des règles qu’ils trouvaient insensées, combien sont encore en vie aujourd’hui ? Combien sont morts avec le seul espoir de relancer l’économie ?
Quand je relis mon journal intime, je me dis qu’il est important aujourd’hui de laisser une trace écrite de ce que nous vivions et de ce que nous vivons. Qu’avions-nous avant et que nous n’avons plus aujourd’hui ?
L’électricité
Aujourd’hui, nous n’utilisons plus d’Uranium, les centrales se sont arrêtées. Chacun doit produire sa propre énergie. Certains ont la chance d’être équipés de panneaux solaires sur leurs maisons, d’autres ont des éoliennes personnelles. Des villages proches de parcs d’éoliennes ont réussi à détourner l’énergie produite pour leur propre consommation.
Personnellement, nous n’avons pas de système de production d’électricité, nous vivons donc sans. Nous nous chauffons au bois l’hiver, nous cuisinons au bois, nous chauffons l’eau par le même procédé et nous nous éclairons à la bougie. Tous nos outils électriques ne nous servent pour l’instant à rien, mais je les garde. J’ai ouï dire que quelqu’un du coin s’était spécialisé dans l’installation de systèmes de production d’électricité autonomes. Peut-être qu’un jour…
Téléphone, télévision et internet
Nos enfants ne passent plus de temps sur leur téléphone ou en ligne sur leur console. Ils ne le peuvent plus. Ces choses appartiennent au passé. Pour communiquer, des postes de communication radio et morses ont été créés par des passionnés un peu partout sur le territoire.
La télévision ne sert plus qu’à passer des DVD et à jouer avec des vieilles consoles qui n’ont pas besoin d’être connectées. Cela vaut pour ceux qui ont la chance d’être équipés d’un système de production d’énergie autonome.
L’argent, la propriété
Il n’existe plus, l’or et tout autre produit précieux comme les pierres n’ont plus de valeur. Tout est géré par le troc, mais beaucoup donnent. De ce point de vue, l’humanité a vraiment changé en bien.
La notion de propriété immobilière est respectée pour ceux qui résidaient déjà dans leur bien avant la catastrophe. Suite au nombre important de décès, un grand nombre de biens se sont retrouvés vides et de nombreuses personnes les ont donc occupés sans que personne n’y trouve à redire.
Les personnes qui, comme moi étaient en location ont pu continuer d’occuper leur maison en accord avec leur « propriétaire » si tant est qu’il soit encore en vie.
Les moyens de transport
Le principal moyen de transport aujourd’hui ? À ma connaissance, il y en a deux : le vélo et le cheval. Ceux qui me connaissent savent que je privilégie le vélo car le cheval me fait un peu peur et quand je suis dessus, j’ai le mal des transports. 😆
Il y a encore des voitures bien-sûr, mais elles sont utilisées très rarement, l’essence étant une denrée rare. Les voitures électriques n’ont plus la capacité d’être chargées alors elles disparaissent petit à petit de la circulation.
Extrait de mon journal intime. Date 29/04/2020
Hier, je suis retourné chez ma kiné. Quel soulagement de la revoir, tant pour la bouffée d’air frais que cela m’a procuré que pour mes pieds qui s’en trouvent fort soulagés. Je n’y suis pas allé en taxi, pour éviter le transport en commun et les risques associés. Je ne souhaite pas contaminer si je suis porteur sain ou être contaminé si je ne le suis pas. Alors je conduis même si c’est plus douloureux. C’est peut-être de la peur exagérée, je préfère imaginer que c’est de l’instinct de protection. Toutes les règles sont respectées : gel hydroalcoolique à l’entrée pour les mains, un patient à la fois et ils ne se croisent pas, désinfection de la table de massage et port du masque obligatoire pour elle comme pour moi. Je me sens rassuré et protégé. J’y retourne samedi, j’ai hâte. Hier, le 1er ministre a parlé annonçant un déconfinement possible à compter du 11 mai. Reprise des cours pour certains et dans certaines conditions, réouverture des commerces mis à part les restaurants, bars et autres lieux de rassemblements. Certaines régions seront déconfinées plus vite que d’autres en fonction de leur taux de nouveaux cas recensés. Ça sent la 2ème vague…
Nous avons perdu énormément de moyens qui nous faisaient gagner du temps dans notre vie d’avant. Ces moyens avaient un coût et faisaient fonctionner une économie qui n’existe plus. Et puis, ce temps gagné était en définitive un temps de vie et de partage perdu. Nous étions les esclaves du : Gain de temps , gain d’argent !
Je ne suis pas certain que l’on ait perdu au change. Bien au contraire.
ps : Quand mon épouse a lu ce texte, elle m’a demandé pourquoi on n’avait pas déménagé en 2025. Elle ne se voit pas chauffer l’eau au feu de bois. 😆
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Je suis content, ce sont les premières asperges que j’arrive à cultiver dans le jardin. Elles sont délicieuses. Le soleil est bien présent et les tomates ne vont tarder à venir. Le printemps est vraiment une belle saison.
Cela fait 3 ans maintenant que mon fils a décidé de quitter la maison, nous ne sommes plus que trois. Ça m’attriste parce que les nouvelles sont rares et j’aurais préféré le savoir avec nous dans ces moments difficiles mais il avait besoin de liberté, majorité oblige…
Le jardin produit beaucoup de fruits et légumes, suffisamment pour mon épouse, ma fille et moi et les surplus que nous laissons dans un panier devant la maison ne sont plus là quand nous remplissons le panier de nouveau le lendemain. C’est un deal tacite qui fonctionne bien avec ceux qui viennent les prendre. Je vous fournis et vous n’avez plus besoin de venir saccager le jardin la nuit pour vous servir.
Ils auraient plus de mal à y entrer aujourd’hui depuis que l’on a érigé ce mur de pierres qui a remplacé le grillage mais je ne souhaite pas courir de risque. Et puis quelque part, ma conscience est soulagée d’imaginer que , grâce à mon jardin, je peux nourrir des personnes dans le besoin. Le calme apparent n’empêche pas la peur et de la peur découle le besoin de se sentir en sécurité.
J’ai eu le nez fin quand j’ai décidé d’héberger pendant quelques temps cette famille qui était de passage en 2021 juste avant le départ de mon fils. Dominique s’y connaissait bien en permaculture et c’est elle qui m’a formé et aidé à transformer mon jardin en jungle organisée. Je n’aurais pas pu y arriver seul, et Dieu seul sait ce que nous serions devenus.
Depuis que l’économie a sombré, on ne peut compter que sur soi-même et sur la générosité des autres.
Qui aurait pu prévoir que ce virus apparu en 2020 reviendrait l’année d’après encore plus résistant, et l’année suivante encore plus ravageur?
En 2022, des villes entières ont été ravagées, il y a eu des millions de victimes. La nature a du sourire quand elle nous a observés les années précédentes, réagissant comme des enfants gâtés face au COVID-19.
Quand ils ont trouvé le remède, les gens ont oublié mais sont devenus encore plus égocentriques. Une minorité a tenté de les prévenir mais ils sont passés pour des fous. Bizarrement, aujourd’hui, ces fous sont des survivants alors que les autres, dans leur grande majorité, ont été puni.
Comment ? Je ne peux qu’extrapoler. Pourquoi ? J’ai bien ma petite idée.
Ils ont continué à penser économie, production à outrance, industrialisation, consommation, surconsommation et donc pollution. Alors le COVID-19 est revenu, modifié, plus fort et comme 2 avertissements n’ont pas suffi, il est encore revenu, tueur comme jamais, pour dire stop.
Les points géographiques les plus riches en population ont été ravagés. Les grandes villes ont perdu 90% de leur habitants. Les médecins n’ont rien pu faire. Pour survivre il a fallu se cacher, s’enterrer et laisser passer l’orage. Même faire ses courses était devenu dangereux, il a fallu penser autrement, penser auto-suffisance.
Je ne crois pas que ce virus soit né dans un laboratoire. Comment est-ce possible que les animaux n’en aient pas été les victimes ? Pourquoi les petites villes de campagne ont-elles été épargnées ? Pourquoi ceux, qui comme nous, ont décidé de revenir vers la nature à temps, n’ont-ils pas été touché ? Pourquoi le virus a disparu aujourd’hui ? Nous laissant avec cette peur salvatrice qui nous maintient dans le droit chemin. Ce chemin que la nature elle-même nous a montré.
Mais rien ne sert aujourd’hui de se poser des questions dont nous n’aurons jamais les réponses. C’était un grand jeu hier et ça ne menait déjà nulle part.
Aujourd’hui, il faut survivre.
Quand je l’écris ce mot « survivre » me semble inexact. J’ai, au contraire, l’impression de vivre avec juste cette petite gène, cette honte d’avoir survécu au dépend d’autres qui le méritaient peut-être plus que moi. Mais tant pis, si j’ai été choisi ou épargné, c’est qu’il y a une raison, alors je vis pour moi et pour les autres qui n’ont pas eu cette chance.
On en est revenu aux choses simples. Les fruits et légumes dans un 1er temps, les animaux dans un 2ème.
J’avais acheté quand l’argent valait encore quelque chose, des chèvres et des poules. Mon épouse a appris à faire du beurre et du fromage dans des conditions d’hygiène qui laissent parfois à désirer 😆 , mais qui s’en soucie de nos jours ? Les vétérinaires n’ont plus pour obligation de vérifier si telle ou telle société agro-alimentaire est bien aux normes. Ces sociétés n’existent plus.
Une par une les sociétés ont fermé comme dans un grand jeu de dominos. Certains artisans n’avaient plus de raison d’exister, les commerces superflus ont fermé, les assureurs ont baissé le rideau ne pouvant plus satisfaire aux remboursements et n’étant plus payés par les assurés. Les banques ont suivi quand les gens ont cherché à retirer l’argent qu’ils avaient sur leur compte, ce qui à moyen terme n’a pas servi à grand chose, puisque l’argent n’a plus eu de valeur. Et puis tout s’est enchainé, on s’est retrouvé à mi chemin entre walking dead et Mad Max sans les zombies et sans trop de violence, mais sans gasoil ni électricité…
Plus possible de s’arrêter à la station essence, même en cas de coup de pompe.
Pendant les temps de confinement, le troc s’était déjà mis en place. Tel ou tel avait des capacités ou des biens que l’autre n’avait pas et les micro-communautés, qui se créaient avec les voisins proches, commençaient à s’entraider.
Notre Chance ? Qu’une partie conséquente de la population ait été décimée. Ainsi, il reste assez de richesses sur la planète pour satisfaire tout le monde. Pas besoin de se battre ou de piller pour avoir quoique ce soit, il suffit juste de mettre la main à la pâte ou de demander.
Il faut dire que les besoins ne sont plus les mêmes : Se loger, se nourrir, se soigner. Vouloir s’habiller avec les dernières fringues à la mode n’existe plus, s’acheter la dernière voiture, avoir le dernier téléphone portable, tout ça fait partie du passé. D’aucuns diront que l’on est revenu 100 ans en arrière, moi je dis que l’on a fait un bond extraordinaire en avant, que l’on a enfin compris, par obligation et non par choix.
Une fois par an, nous remontons vers le Nord avec notre vieille voiture, c’est notre voisin qui fabrique de l’essence à base de je ne sais quels légumes, qui nous la fournit et qui s’occupe de notre jardin et de nos animaux. Beaucoup de nos proches ne sont plus là ainsi que nos amis d’avant (Avant COVID), mais il en reste (Seb, toi tu es encore là, sinon je sais que tu ne vas pas te sentir bien 😆 ) et il nous plait de retourner les voir. Les relations sont plus saines et ces moments passés ensemble sont des vrais moments vécus remplis de sincérité et d’amour.
Il aura fallu attendre un drame pour enfin vivre comme nous aurions du le faire depuis longtemps. L’économie dirigeait le monde et nos esprits un peu étriqués.
Au fait, on a réélu notre maire le mois dernier, si mes souvenirs sont bons, les votes en 2020 n’avaient aidé qu’à propager le virus de façon plus intensive. Il n’y a plus de président, de députés, de sénateurs, on en est revenu aux chefs de villages. Les maires tiennent bien leur rôle. Ils sont proches de nous et œuvrent maintenant pour le bien de tous.
Sans intérêt économique, l’homme est redevenu humain. Ça fait du bien !
Ps : les personnes intelligentes se seront rendues compte que c’est une fiction puisque ça se passe en 2025 et que nous n’y sommes pas encore. Les autres le sauront en lisant cette phrase mais ne l’avoueront jamais. Pour être totalement transparent, j’avoue que cette vie-là ne me déplairait pas tout à fait…
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