Auteur/autrice : Vincent

  • Dans son silence de Alex Michaelides

    Dans son silence de Alex Michaelides

    Etonnant bouquin que celui-là. Il est original, rapide et facile à lire. Un polar qui ne pèse pas par son suspens haletant mais plutôt par cette relation bizarre entre une malade mentale, ou déclarée comme tel, suspectée du meurtre de son mari et son psychothérapeute.

    Où ?

    L’histoire se déroule chez nos amis Anglais à Londres et alentour.

    Quand ?

    L’histoire est contemporaine.

    Qui ?

    • Alice, la peintre devenue muette après la mort de son mari
    • Gabriel, le mari, retrouvé mort aux côtés de son épouse
    • Théo Faber, le psychothérapeute subjugué par l’histoire d’Alice et qui cherche à la soigner.

    L’histoire :

    Une artiste peintre est retrouvée complètement hagarde et muette aux côtés de son mari assassiné. Elle ne parle plus à personne et ne se défend même pas lors de son procès.

    Elle est jugée comme folle et internée dans un hôpital psychiatrique.

    Un psychothérapeute dont la vie personnelle n’est pas toujours au beau fixe malgré une épouse des plus charmantes, souhaite s’occuper personnellement de son cas. Il va jusqu’à démissionner de son poste pour se faire engager dans l’hôpital où est enfermée l’énigmatique Alice alors que l’hôpital en question est au bord d’une fermeture annoncée par ses actionnaires.

    Commence alors une enquête personnelle menée par Théo pour aller chercher une vérité qui ne sortira pas forcément de la bouche de l’intéressée. Va-t-il réussir à la faire parler ? Vous le saurez en lisant ce bouquin étonnant.

    Bonne lecture.

  • Des rendez-vous en pagaille

    Des rendez-vous en pagaille

    17.06.2020

    C’est effectivement une sensation bizarre que je ressens en ce moment : Celle de l’imposteur…

    Comment peut-on en arriver là après avoir vécu ce que j’ai vécu. Comment peut-on ressentir ce genre de chose quand on a traversé ce que j’ai traversé, quand on voit l’état de mes pieds aujourd’hui, quand on ressent la douleur que je ressens.

    Si c’est un syndrome connu, n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires. Je ne l’ai pas trouvé sur le web.

    Rendez-vous médicaux à la CPAM pour l’invalidité, rendez-vous de pré-reprise à la médecine du travail pour l’incapacité, Expertises médicales dans le cadre du procès, expertises médicales pour les assureurs. Tant de rendez-vous et tant de gens à qui devoir réexpliquer l’accident, l’hospitalisation, la rééducation, les douleurs, le handicap…

    Toujours le même dossier avec lequel il faut se rendre à chaque rendez-vous et redire les mêmes choses… Tout le temps.

    J’en ai parlé avec une personne qui a des problèmes de santé et qui a abandonné son droit à être reconnue handicapée à cause de cette route longue et fastidieuse sur laquelle il faut tout revivre et tout prouver encore et toujours. Route sur laquelle il faut être perpétuellement contrôler.

    Mon rendez-vous avec une nouvelle chirurgienne

    Vendredi, je me suis rendu à l’hôpital de la Conception de Marseille afin de voir pour la 1ère fois une nouvelle chirurgienne, conseillée par le Dr Hautier qui gère mes opérations depuis le début.

    J’avais l’impression de ne plus avancer et l’effet de mes dernières opérations n’étaient pas flagrantes (vu de ma fenêtre en tout cas).

    Pour le Dr Hautier, il était normal de me présenter une collègue qui maitrise d’autres protocoles opératoires. Rendez-vous a donc été pris, puis reporté pour des raisons Covidiennes et me voilà reçu en cette belle matinée du 26 juin dernier.

    Le Dr Philandrianos, puisque c’est d’elle qu’il s’agit est une jeune docteur qui respire l’empathie et ça fait du bien.

    Elle me fait m’asseoir, regarde longuement mes pieds et les manipule non sans douleur quand elle appuie sur les points sensibles. Elle constate que ma peau est douce, que j’en prends soin et que le travail déjà réalisé par le Dr Hautier est très bien réalisé.

    Première chose, la position de mes doigts de pied en griffe ne lui plait pas. Ils n’aident pas le reste du pied à supporter le poids du corps et compliquent la guérison des zones où la peau adhère comme sur les métatarses du pied droit.

    Les doigts de pied remontent : Phénomène des doigts de pied en griffe.

    Vous me direz que c’est quand même bien pratique d’avoir les doigts de pied en griffe lorsque l’on est invité à une soirée chauve souris et qu’il faut rester suspendu au plafond. Malheureusement ce type de soirée est assez rare et le sang monte vite à la tête… 😆

    Le conseil de la chirurgienne : Aller consulter un chirurgien spécialiste du pied qui fait des consultations tous les lundis dans le même hôpital. Rendez-vous est donc pris pour le 07 septembre prochain.

    Une chirurgie est envisageable et pour aider à imaginer, il y a possibilité de section des tendons ainsi que des os avec blocage des articulations. Miam, j’ai hâte…

    Deuxième chose, le talon étant, d’après elle la zone la plus compliquée, elle pourrait prélever un lambeau de chair sur le côté du pied pour venir le fixer sous le talon. Le lambeau étant toujours solidaire des nerfs et des vaisseaux sanguins auxquels il est naturellement relié. Pour dévier ces vaisseaux et nerfs, on creuse une tranchée jusqu’à la cheville, on enlève le tout et on dévie en creusant une autre tranchée. La pause d’une gaine externe n’est pas possible. 😆

    Troisième chose, il faut continuer les opérations de lipofilling. Même si je ne le vois pas, le travail évolue et il y a encore de la place pour mettre de la graisse. Les opérations sont donc loin d’être terminées. Ce qui signifie que, potentiellement, mon cas peut encore évoluer vers le mieux et ça, c’est quand même une très bonne nouvelle même si je dois passer par la case charcuterie.

    Mon rendez-vous avec un expert médical

    Nous sommes Lundi et je me lève tôt pour aller au rendez-vous fixé par l’expert sur Aix en Provence à 08h00 du matin. Je trouve assez facilement, je me rends au secrétariat, je me présente et là on me dit que c’est à 14 heures. 😳

    Non mais attendez, il est bien marqué 8h00 là ou c’est mes yeux ? Bah ça doit être vos yeux. Ah bah oui ! C’est mes yeux… Bon bah, je vous dis à tout à l’heure ? 😕

    Retour à la maison la queue entre les jambes et rebelote à 14h00. Cette fois-ci, je ne me suis pas trompé. On peut tromper 1 personne 1 fois mais on ne peut pas tromper 1000 fois, non… Trop de références à des films cultes tuent le film culte. J’arrête.

    Un rendez-vous très factuel. Le médecin ausculte et analyse le dossier de la date de l’accident à ce jour. Il insiste sur le fait que l’invalidité de la CPAM n’est pas l’invalidité des assurances ce qui peut déclencher des mauvaises surprises dans le remboursement des prêts couverts par celles-ci. Affaire à suivre, le docteur a 30 jours pour renvoyer son dossier à l’assurance. Surprise, surprise.

    Petit aparté de bien-être

    Les petits moments de bonheur vécus cette semaine ont été nombreux et il est important de les noter pour ne pas les oublier. Noter un bon souvenir et faire en sorte de s’en rappeler, c’est un refuge intérieur pour les moments plus compliqués.

    Jeudi, c’était repas en bord de mer avec Isa, ma copine d’hospitalisation. Avec elle, on partage des choses qu’on a vécu et que l’autre comprend. C’est idiot mais ça fait du bien d’avoir cette impression d’être entièrement compris. On a bien mangé, on a bien rit, on a écouté l’autre, j’ai partagé et ça m’a libéré. Merci Isa. Best Friend Forever de Léon Bérard.

    Vendredi, c’était inauguration d’une brasserie artisanale. Super groupe musical, super ambiance entre amis avec mon épouse, relâchement total au programme avec un peu de bière (un peu trop relâché d’ailleurs…). Merci la petite Aixoise, mon épouse, Nico et Olivier.

    Samedi, on a fait connaissance des amies d’une amie. Rigolade, poilade, galéjade, je n’ai plus de rime en « ade ». Naturelles et sympathiques, les amies de mes amies sont mes amies. Merci Alex, Nico et les 3 fofolles.

    Dimanche, journée à Ramatuelle. Passage au camping de tonton et tata pour le café rosé du matin suivi de l’apéro on the beach avec les amis Nordistes de Toulouse chez qui nous avons terminé la journée autour d’un magnifique plateau de fruits de mer. Famille, amis, soleil, mer et bonheur. Merci Sylvie, Philippe, Sylvie et Ludo. Je viens de remarquer qu’il y avait beaucoup de Sylvie dans cette journée. C’est normal qu’il y ait, dans le var, tant de Sylvie ?

    C’est bon aussi de partager le bonheur…

    Mon rendez-vous avec la médecine du travail.

    Un docteur que je n’avais jamais vu auparavant mais qui avait pris le soin d’étudier mon dossier avant mon arrivée. Une écoute attentive et une empathie qui font du bien. Au bout du rendez-vous, une inaptitude communiquée à mon employeur et un soulagement…

    Demain, je serais sûrement licencié pour inaptitude, une page se tourne.

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  • Je suis fatigué

    Je suis fatigué

    Le jour J

    Aujourd’hui est un jour particulier dans l’après accident. C’est le jour de la première convocation au tribunal judiciaire d’Aix en Provence dans le cadre de la procédure pénale mise en place suite à mon dépôt de plainte à la gendarmerie de Lambesc.

    Je suis arrivé au tribunal avec un calme apparent mais mon rythme cardiaque trahissait clairement mon stress non maitrisé. Heureusement que mon corps n’est pas transparent laissant ainsi la vision de mes organes aux yeux de tous, ils auraient eu vite fait de voir que mon cœur battait trop vite.

    Premier coup de chaud quand j’ai aperçu du coin de l’œil le prestataire de la cryothérapie que j’ai volontairement ignoré pour ne pas accroitre mon rythme cardiaque. Je pensais ne pas avoir de colère contre lui. Force est de constater que je me trompais lourdement.

    Deuxième coup de chaud quand il a fallu passer sous les portiques de sécurité avec les béquilles, le sac en bandoulière qui contient tous mes dossiers. Sécurité oblige.

    Et puis on pénètre dans le tribunal. À ce moment-là mon cœur bat la chamade, j’ai peur du malaise tellement je le sens battre en moi.

    Je suis venu pour parler de ma souffrance, celle que je contiens jour après jour afin qu’elle ne prenne pas le dessus. Aujourd’hui, c’est son jour, je vais pouvoir parler d’elle, la mettre en avant sous les projecteurs de la scène. Je vais la libérer pour qu’il sache lui, pour qu’ils sachent tous ce que d’habitude je tais.

    Cette souffrance, que je garde pour et en moi en temps normal, est le fruit de mon accident, d’une machine, de l’incapacité d’un homme à avoir les bonnes réactions mais qui prétend le contraire.

    Cet homme est devant moi et, accompagné de son avocat, ils demandent un report d’audience. Dossier pas reçu dans les temps, pas le temps de préparer sa défense, … Du jus d’avocat avec une sauce sucrée au miel qui me fait vomir.

    Cet homme qui, pour moi, a fauté se pose en victime à quelques mètres du banc sur lequel je suis assis. Comment ose-t-il ?

    Retourne-toi et regarde moi dans les yeux sale menteur.

    Voilà, c’est terminé. La présidente accorde le report d’audience, non sans un certain agacement, au 16 septembre prochain. Tout retombe comme un soufflé. Ça a duré 5 minutes.

    Je le sentais et maintenant je ne le sens plus.

    Je suis fatigué.

    Je suis triste.

    Je suis déprimé.

    3 années et quelques pour en arriver là.

    Demain, ça ira mieux, j’en suis certain. Je verrai d’autres choses, l’horizon sera plus dégagé. Là, je me sens trahi. Comme si j’étais un simulateur, comme si ce que j’avais, au final, n’était pas grave. Comme si je faisais des caisses de pas grand chose.

    Et lui dans tout ça ? Comment va-t-il ? Est-il rassuré ? Rigole-t-il avec des amis autour d’un Pastis se disant qu’il va peut-être s’en sortir ? Leur raconte-t-il des mensonges comme il l’a fait avec les gendarmes ? Finit-il par y croire lui-même ? Est-il vraiment persuadé qu’il m’a accompagné au mieux ? Croit-il vraiment au fait qu’il a actionné le bouton d’arrêt d’urgence, qu’il a coupé l’arrivée d’azote, qu’il m’a aidé à sortir de la machine ?

    Ce n’est pas possible. Tu ne peux pas t’en sortir sur les seules bases de ton témoignage rempli de mensonges éhontés. Ça ne peut pas finir comme ça…

    Ta conscience va te tarauder et te manger de l’intérieur. On ne peut pas mentir et s’en sortir indemne. Ton corps en payera les conséquences. Si tu ne veux pas être malade, libère toi de tes mensonges.

    Le lendemain au réveil

    J’ai dormi comme un bébé, le cerveau n’a pas ressassé cette histoire en boucle. Je me suis endormi du sommeil du juste.

    Ce matin, au réveil, j’ai remis ma douleur dans sa cage mais je n’arbore pas mon plus beau sourire. Laissons faire le temps.

    J’ai vidé mon sac même si je pense que j’aurais pu être encore plus grossier. Ma thérapie par l’écriture fonctionne en tout cas. Je me sens plus léger.

    ça ne m’aidera pas à mieux marcher, mais à mieux vivre, oui sûrement .

    Si ça n’a pas eu lieu hier, c’est que ça ne devait pas avoir lieu. La prochaine sera la bonne. Rendez-vous au 16 septembre.

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  • Ma colère

    Ma colère

    Vous avez vu la tête du chat ? C’est un peu la mienne en ce moment…

    Je suis en colère régulièrement. D’habitude, ça passe comme c’est venu en travaillant sur moi. Aujourd’hui, c’est plus compliqué. Je n’arrive pas à m’en détacher.

    Je ressasse tout mon passé, mes échecs, mes trahisons professionnelles subies, mon accident, mon handicap, ma douleur… Un rien me fait exploser. J’ai même relu tous mes échanges de mails d’avec mon ancien associé, ça n’a pas aidé.

    Pourtant, tout va bien, le déconfinement se passe bien, le soleil brille. La vie est belle.

    Que puis-je faire que je n’ai déjà fait ?

    Sur les conseils de mon épouse, je vais, cet après-midi, voir un médecin Chinois. C’est lui qui lui avait parlé de ma colère. Aller le voir, c’est peut-être un premier pas vers une libération.

    Si ça ne fonctionne pas, il est peut-être sage de retourner voir mon bio-énergéticien qui m’avait fait beaucoup de bien à l’époque.

    En tout cas, écrire me fait déjà du bien, je sens cette énergie négative qui part par l’extrémité de mes doigts quand je couche mes mots (mes maux) sur le clavier.

    Je fais une pause, je pars en kiné, je vais voir ce nouveau médecin Chinois et je reviens raconter mon expérience…

    (Là, vous ne voyez pas, mais le temps passe, vous entendez la musique d’ascenseur dans votre tête ou ça ne le fait qu’à moi 😆 )

    Ma séance

    C’est à Sénas que se déroule la séance. Une petite ville des Bouches du Rhône non loin de la maison. Je suis reçu par le médecin, Jean-François Leymarie. Tout va bien, je pénètre directement dans son cabinet sans passer par la case « Salle d’attente ».

    Son cabinet est décoré de façon sobre, une déco typée asiatique avec un éventail, un dessin de village typique ancien, quelques statuettes et un tableau représentant une tête dont le 3ème œil est ouvert.

    Côté mobilier, c’est spartiate (rien à voir avec la chaussure du même nom) : un petit bureau, un grand buffet dans lequel sont rangés tous les livres en relation avec sa profession et une table de massage très confortable.

    Je m’assois à son bureau et on commence à discuter. Pourquoi suis-je là ? Que m’est il arrivé ? Quels sont mes problèmes physiques ?

    Cela ressemble dans un premier temps à un premier rendez-vous classique chez un médecin traditionnel.

    Pendant ce temps il écoute, il prend des notes et quand il a tout ce dont il a besoin pour me connaitre, il m’explique.

    La médecine chinoise n’est pas une médecine classique conventionnelle. Elle ne soigne pas les problèmes physiques déjà apparus même si elle peut en accélérer le processus de guérison. Elle intervient en amont.

    En amont ? C’est à dire ?

    La médecine chinoise, celle pratiquée par M. Leymarie tout du moins, est axée sur les émotions et les énergies. Là où la médecine traditionnelle ne parle que de flux sanguins, d’organes, de choses visibles et palpables, la médecine chinoise parle de flux énergétique et de gestion émotionnelle.

    Imaginez que votre corps, qui est parcouru par tout un système de voies veineuses, artérielles dans lesquelles circule votre sang, soit aussi pourvu d’un système circulatoire d’énergie non visible, non palpable mais tout aussi réel et important.

    Là, je viens de perdre tous les fans de saint Thomas… 😆

    Alors j’enfonce le clou si j’ose dire. Imaginez que vos organes soient le siège de vos émotions et que trop d’émotions négatives puissent laisser la place à la maladie.

    J’ai bien aimé l’image utilisée par le médecin. Votre corps est, certaines fois, rempli de nuages qui laissent tomber la pluie, la pluie représentant les émotions négatives. Chaque organe vital est un seau qui se remplit au fur et à mesure des pluies qui composent notre vie. À un moment, il faut vider ces seaux avant qu’ils ne débordent et amènent la maladie.

    Je pourrais aller encore plus loin dans les explications, comme notamment que certains organes comme le foie et les reins ont un rôle à jouer dans la bonne tenue de vos os et de vos tendons, mais je ne suis pas encore spécialiste et je ne voudrais pas dire des âneries…

    En ce qui me concerne et même chez vous d’ailleurs, il faut savoir que le foie est le siège de la colère et que les reins sont le siège de la peur. Je suis en colère et j’ai peur de l’avenir, il faut donc vider mes seaux et restructurer tout mon système énergétique afin que mes organes puissent tenir leur rôle.

    Qu’est-ce qu’il m’a fait alors ?

    Je vois quelques impatients devant leurs écrans qui ne tiennent plus en place tellement le suspens est à son comble… Mais que s’est-il passé ensuite ?

    On est passé du théorique à la pratique.

    Dans un 1er temps, je me suis allongé sur sa table de massage afin qu’il puisse, à l’aide de crèmes, me fluidifier tout mon système énergétique de la tête aux pieds. C’est un massage assez énergique de surface. Pendant qu’il place la crème, je sens qu’il dessine des symboles, je ne sais pas lesquels ni ce qu’ils signifient. C’est à creuser.

    Quand il s’attaque au ventre, les gestes sont différents. Ils partent dans tous les sens mais on sent bien qu’ils ne sont pas faits au hasard.

    Une fois le massage effectué, on passe à l’acupuncture, toujours avec un objectif de soin énergétique. Le but : Laisser l’énergie parcourir tout le corps, nettoyer le système encore et toujours. Pour ce faire, quelques aiguilles sont plantées au niveau des pieds à gauche (sur le dessus, je vous rassure), d’autres dans le pied et le mollet droit et une sur le sommet du crâne comme une antenne. On laisse agir une petite demi-heure et voilà, la séance est terminée.

    Qui c’est qui va manger Chinois pendant des semaines ?

    Bilan

    Je pars avec une liste de plantes médicinales à prendre quotidiennement pendant un laps de temps défini. Une plante qui va m’aider à diminuer ma colère et une plante qui va m’aider à lâcher prise.

    Je suis invité à revenir le voir si j’en ressens le besoin, aucune obligation.

    Je suis effectivement détendu quand je sors, ma colère est apaisée mais toujours présente. Vider un seau ne l’empêche pas de se remplir, ça laisse le temps au seau de se remplir de nouveau.

    Les plantes vont m’aider à laisser passer les nuages sans qu’ils déversent leur pluie d’émotions négatives. Ainsi, mes seaux se rempliront moins vite.

    La médecine chinoise étant une médecine de prévention, on n’en aperçoit pas les effets sur l’instant. La pratiquer permet d’éviter des problèmes plus graves qui nécessitent l’intervention de notre médecine traditionnelle.

    Je vous conseille d’essayer même si vous n’êtes pas certain du bénéfice. Moi, j’y crois et c’est ce qui me semble être le plus important dans la démarche. Au pire, vous aurez le droit à un peu de bien-être.

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  • Ma vie a changé

    Ma vie a changé

    Je remercie la vie. Je viens de me lever, il est 07H00. Les rideaux et les fenêtres sont ouvertes me laissant apercevoir le ciel derrière mes volets mi-clos. La moustiquaire qui m’a sauvé bien des nuits laisse passer le filet d’air frais d’une journée de mai qui s’annonce ensoleillée et chaude.

    J’ai eu quelques heures de doute suite à une balade qui m’a rappelé durement ma condition, mais c’est derrière moi ou en moi. Mon moral reprend le dessus grâce à cette capacité de résilience qui fait ma force aujourd’hui, mais aussi grâce aux personnes qui m’entourent et qui m’encouragent. Un mot, un appel, un émoticône, un message vocal, toutes ces preuves d’amour accumulées ont été la bouée qui m’a permis de sortir encore plus vite la tête de l’eau.

    Je fais face à ma condition, rempli de cette force vitale offerte, et je l’accepte. Je sais que ma vie a changé, que certaines choses ne seront plus possibles alors que s’ouvrent à moi d’autres possibilités dont je n’aurais même pas senti le parfum si cet accident ne m’avait pas freiné.

    Ce qui n’est plus comme avant.

    Je ne dis pas que ça ne changera pas avec les futures opérations, c’est un état de fait à date. je souhaite que cela change mais ça ne doit pas me mettre le genou à terre de ressasser cela à chaque instant.

    Le déclencheur de cet article a été la douleur ressentie déclenchée par la position de mes talons durant la nuit (suite à cette balade). Quand je suis allongé sur le dos, comme tout le monde je crois, mes talons sont posés sur le matelas et mes pieds sont en position relâchée, les doigts de pieds me montrent le plafond. Dans cette position, c’est comme si mes os de talons étaient fêlés. Ceux qui ont déjà eu mal au coccyx connaissent cette douleur quand ils s’assoient trop longtemps sur une chaise trop dure. J’ai exactement la même sensation, tout de suite aux talons.

    Une des seules positions ne générant pas de douleur.

    J’ai testé la marche sans béquille pour aller jusqu’à ma boite aux lettres qui se situe quand même à 800 m de la maison. Je suis revenu avec des cloques et la peau déchirée. Plus comme avant…

    Je ne marche plus pieds nus, c’est physiquement impossible. Dès que je sors de mon lit, je me chausse jusqu’au soir à l’heure où je me recouche. Évidemment, quand je suis sur un canapé, je mets mes pieds sur le fauteuil en enlevant mes chaussures, mais le pied droit ne peut pas être en contact avec un sol dur. J’ai bien dit en contact. Plus comme avant…

    Quand je prends un bain, je m’assois sur le bord et je bascule dans l’eau en m’aidant de mes bras et un peu de mon pied gauche. Quand j’en ressors, c’est plus folklorique. Je bascule dans le sens de la largeur en mettant mes pieds dehors et je pousse avec mes bras pour me remettre en position assise sur le côté de la baignoire. Imaginez, c’est comme voir un saut en Fosbury en sens inverse (en partant de la zone de réception) et entièrement nu. 😆 Plus comme avant…

    De la même façon, je ne peux plus prendre de douche sans chaussures. Plus comme avant…

    Je ne peux plus m’assoir avec les pieds dans le vide, l’afflux sanguin dans les pieds génère trop de douleur. Je ne peux pas m’assoir trop longtemps sur une chaise avec les pieds en contact avec le sol. Idem pour le canapé. Plus comme avant…

    La station debout est douloureuse en continu, le poids du corps étant uniquement supporté par ma plante de pieds. Les queues au magasin en période de confinement ne sont vraiment pas un plaisir. Plus comme avant…

    Les sports que je pratiquais avant de rejoindre le sud, comme le golf, le rugby en loisirs, le foot en salle, le jogging ne sont pas possibles. Les loisirs basiques comme promener mon chien, se balader avec mes enfants (même si je ne me souviens pas qu’ils aient voulu se balader avec moi 😆 ), visiter une ville, chasser les pokemons 😆 , tout est difficile voire trop compliqué pour être réalisé. Plus comme avant…

    La conduite d’une voiture est douloureuse mais réalisable. Pas le choix, si je souhaite être autonome. Comme avant mais dans la douleur.

    Alors la liste est sûrement plus longue, mais je ne pense pas à tout à ce moment précis. Il y a toutes les autres choses qui découlent de ce que je n’arrive déjà plus à faire. Par exemple, si je n’arrive plus à marcher, je n’arrive forcément plus à trottiner, ni à courir. Si je ne sais plus marcher pieds nus, je dois forcément garder des chaussures à la plage ou à la piscine. Je pense que vous avez compris.

    Il y a forcément du positif

    Car il y a du positif en toute chose. Quand il y a du noir, il y a du blanc (ça marche aussi avec le jaune et le blanc de l’œuf 😆 ). L’être humain a cette capacité de voir un ciel bleu à travers les nuages. Ce n’est pas dit qu’il la développe mais il l’a.

    Par exemple, notre déménagement du Nord au Sud (je devrais en faire un site !) nous a éloigné des personnes que l’on aime, mais la vie en Provence n’a pas son pareil ailleurs. Je vais privilégier le côté sympa de la vie en Provence afin de mettre en avant le positif dans ma vie. Ce qui ne signifie pas que j’aime moins les personnes que l’on a quittées, bien au contraire, mais mes pensées ne vont pas se focaliser dessus.

    Ainsi mon accident m’empêche de vivre comme avant et m’a fait connaître le handicap et la douleur. Je ne focalise pas dessus tout le temps. Pour être honnête, il y a des fois, je craque… Mais cette situation m’a fait découvrir certaines choses.

    Je me suis mis à la méditation. C’est salvateur (pas seulement pour Adamo).

    J’ai fait beaucoup de séances de psychothérapie qui m’ont aidé à comprendre beaucoup de choses sur moi-même et sur mon interprétation des évènements.

    J’ai découvert mon âme, d’où elle est censée venir et où elle va repartir. J’ai appris que l’on pouvait aligner le corps, l’esprit et l’âme mais je n’y suis pas encore arrivé et je doute y arriver un jour de manière consciente. De facto, je n’ai plus peur de la mort et j’aime la vie.

    J’ai découvert l’instant présent mais je ne le savoure pas toujours à sa juste valeur.

    J’ai rencontré des gens qui soulagent et qui soignent de façon différente mais très efficace : Bio-énergéticien, hypnothérapeute, coupeuse de feu.

    Je lis. J’apprends. Je cuisine. J’écris. Je grandis.

    ps : Ce n’est sûrement pas la 1ère fois que je vous parle de tout ça, mais l’ambiance du moment me donne l’envie d’en reparler. Excusez les répétitions, mon style d’écriture est thérapeutique pour moi et des fois lourd pour les autres. 😆

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  • 2025, suite et flashbacks

    2025, suite et flashbacks

    J’ai retrouvé la trace d’une pensée que j’avais écrite quand le COVID-19 a frappé pour la 1ère fois. Si seulement il y avait eu une prise de conscience à ce moment-là !

    Extrait de mon journal intime. Date 14/04/2020

    Hier, le président Macron a parlé aux alentours de 20h00. Il a pris la décision, en relation avec un conseil d’experts, de prolonger le confinement de 30 jours jusqu’au 11 mai prochain. Ce délai pourra encore être rallongé si les conditions de sortie ne sont pas optimales. C’est une catastrophe économique pour certains commerces et certaines professions. Mais je pense, qu’à ce moment, il s’agit juste de sauver des vies et de limiter la casse. J’imagine que le restaurateur qui vit ça de loin doit s’énerver de voir son business s’écrouler mais je crois que celui qui vient de perdre un proche touché par le virus ne doit pas le voir de la même façon. Ce matin, je suis sorti pour faire des courses de 1ère nécessité, je ne prends jamais de caddy, je prends un sac de courses pour me rationner et ne pas être tenté de piller les rayons. C’est assez efficace et je ne prends que ce qui est utile, voire vital. Quel ne fut pas mon étonnement ce matin de voir autant de monde partout en ville. Des parents se promènent avec leurs enfants, des joggeurs viennent de tous les côtés et leur équipement me laisse à imaginer qu’ils ne se contentent pas du km imposé par le gouvernement (sac-gourde dans le dos par exemple), les gens se croisent sans masque pour la plupart dans les commerces (je n’en ai pas non plus mais je fais attention à respecter les distances de sécurité). J’ai eu cette bizarre impression que nous n’étions plus confinés. J’ai surtout été choqué par cette vague de violences verbales à l’attention de M. Macron, de son gouvernement et de leurs décisions sur les réseaux sociaux. Je ne suis pas pro ou anti Macron, mais n’est-il pas trop tôt pour juger ? Je ne sais pas mais je pense que les critiques violentes et grossières ne doivent pas être constructives. Pour parler d’autre chose, mes soins n’ont donc toujours pas repris, je passe des fois des nuits de douleur sans sommeil, mais je le vis bien ou je crois que je le vis bien. Ma prochaine opération prévue le 25 mai risque de ne pas avoir lieu, j’ai quelques réticences à aller en réanimation en ces temps troublés. Affaire à suivre…

    C’est fou, quand je relis ces quelques mots, ce n’est pourtant pas si loin. Aujourd’hui le comportement humain a tellement changé… Quelle tragédie ! Combien de ces enfants qui se baladaient avec leurs parents, de ces joggeurs qui avaient besoin de courir, de ces gens qui avaient besoin de sortir au mépris des règles qu’ils trouvaient insensées, combien sont encore en vie aujourd’hui ? Combien sont morts avec le seul espoir de relancer l’économie ?

    Quand je relis mon journal intime, je me dis qu’il est important aujourd’hui de laisser une trace écrite de ce que nous vivions et de ce que nous vivons. Qu’avions-nous avant et que nous n’avons plus aujourd’hui ?

    L’électricité

    Aujourd’hui, nous n’utilisons plus d’Uranium, les centrales se sont arrêtées. Chacun doit produire sa propre énergie. Certains ont la chance d’être équipés de panneaux solaires sur leurs maisons, d’autres ont des éoliennes personnelles. Des villages proches de parcs d’éoliennes ont réussi à détourner l’énergie produite pour leur propre consommation.

    Personnellement, nous n’avons pas de système de production d’électricité, nous vivons donc sans. Nous nous chauffons au bois l’hiver, nous cuisinons au bois, nous chauffons l’eau par le même procédé et nous nous éclairons à la bougie. Tous nos outils électriques ne nous servent pour l’instant à rien, mais je les garde. J’ai ouï dire que quelqu’un du coin s’était spécialisé dans l’installation de systèmes de production d’électricité autonomes. Peut-être qu’un jour…

    Téléphone, télévision et internet

    Nos enfants ne passent plus de temps sur leur téléphone ou en ligne sur leur console. Ils ne le peuvent plus. Ces choses appartiennent au passé. Pour communiquer, des postes de communication radio et morses ont été créés par des passionnés un peu partout sur le territoire.

    La télévision ne sert plus qu’à passer des DVD et à jouer avec des vieilles consoles qui n’ont pas besoin d’être connectées. Cela vaut pour ceux qui ont la chance d’être équipés d’un système de production d’énergie autonome.

    L’argent, la propriété

    Il n’existe plus, l’or et tout autre produit précieux comme les pierres n’ont plus de valeur. Tout est géré par le troc, mais beaucoup donnent. De ce point de vue, l’humanité a vraiment changé en bien.

    La notion de propriété immobilière est respectée pour ceux qui résidaient déjà dans leur bien avant la catastrophe. Suite au nombre important de décès, un grand nombre de biens se sont retrouvés vides et de nombreuses personnes les ont donc occupés sans que personne n’y trouve à redire.

    Les personnes qui, comme moi étaient en location ont pu continuer d’occuper leur maison en accord avec leur « propriétaire » si tant est qu’il soit encore en vie.

    Les moyens de transport

    Le principal moyen de transport aujourd’hui ? À ma connaissance, il y en a deux : le vélo et le cheval. Ceux qui me connaissent savent que je privilégie le vélo car le cheval me fait un peu peur et quand je suis dessus, j’ai le mal des transports. 😆

    Il y a encore des voitures bien-sûr, mais elles sont utilisées très rarement, l’essence étant une denrée rare. Les voitures électriques n’ont plus la capacité d’être chargées alors elles disparaissent petit à petit de la circulation.

    Extrait de mon journal intime. Date 29/04/2020

    Hier, je suis retourné chez ma kiné. Quel soulagement de la revoir, tant pour la bouffée d’air frais que cela m’a procuré que pour mes pieds qui s’en trouvent fort soulagés. Je n’y suis pas allé en taxi, pour éviter le transport en commun et les risques associés. Je ne souhaite pas contaminer si je suis porteur sain ou être contaminé si je ne le suis pas. Alors je conduis même si c’est plus douloureux. C’est peut-être de la peur exagérée, je préfère imaginer que c’est de l’instinct de protection. Toutes les règles sont respectées : gel hydroalcoolique à l’entrée pour les mains, un patient à la fois et ils ne se croisent pas, désinfection de la table de massage et port du masque obligatoire pour elle comme pour moi. Je me sens rassuré et protégé. J’y retourne samedi, j’ai hâte. Hier, le 1er ministre a parlé annonçant un déconfinement possible à compter du 11 mai. Reprise des cours pour certains et dans certaines conditions, réouverture des commerces mis à part les restaurants, bars et autres lieux de rassemblements. Certaines régions seront déconfinées plus vite que d’autres en fonction de leur taux de nouveaux cas recensés. Ça sent la 2ème vague…

    Nous avons perdu énormément de moyens qui nous faisaient gagner du temps dans notre vie d’avant. Ces moyens avaient un coût et faisaient fonctionner une économie qui n’existe plus. Et puis, ce temps gagné était en définitive un temps de vie et de partage perdu. Nous étions les esclaves du : Gain de temps , gain d’argent !

    Je ne suis pas certain que l’on ait perdu au change. Bien au contraire.

    ps : Quand mon épouse a lu ce texte, elle m’a demandé pourquoi on n’avait pas déménagé en 2025. Elle ne se voit pas chauffer l’eau au feu de bois. 😆

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