Beaucoup de choses se sont passées ce mois-ci. J’ai vécu des moments d’amitié d’une grande intensité.

  • J’ai été baladé en joëlette par mes copains du rugby de Tourcoing. Ce sujet mérite un article qui ne va pas tarder à venir. 😉
  • Samuel et Johanna sont passés nous voir pendant leurs congés et on en a profité pour faire du golf (en voiturette). On a bien ri et j’ai appris la notion de corps d’élite (private joke).
  • Ludo est passé pendant 2 jours la semaine avant mon opération pour m’emmener faire un golf également (toujours en voiturette). On a fait aussi quelques restos qui valaient le détour : La petite ferme et la Rotonde à Aix en Provence.

Ce sont des moments privilégiés que j’ai appris à apprécier sûrement à cause de mon accident mais surtout car nous avons décidé un jour de déménager dans le sud de la France. Depuis, ces rencontres se font moins souvent mais sont différentes et plus étalées. Le plaisir n’est pas le même. Je le trouve plus intense.

L’opération

L’opération, dans un premier temps, je n’y ai pas beaucoup cru. L’expérience du premier confinement et le premier report subi m’ont laissé croire que je ne me ferai pas opérer ce coup-ci non plus.

De plus, dans le genre pas de bol, une de mes amies avec laquelle j’avais fait la balade en joëlette s’est avérée être positive à la rentrée du week-end. Etant tous cas contacts, nous avons du passer le test COVID pour vérifier si nous étions infectés ou non.

En ce qui me concerne, je suis négatif. Tant mieux pour moi et pour ceux que j’ai croisé entre 2. Cela dit, j’attends encore les résultats de mon épouse qui est pour le moment asymptomatique si elle porte le virus.

Donc l’hôpital m’appelle pour me dire que mon opération est maintenue et j’ai donc eu la chance de pouvoir me faire opérer hier des mains de mon chirurgien habituel : le docteur Hautier.

C’est le 3ème lipofilling du pied droit, l’opération consiste à intégrer sous la peau greffée de la graisse prélevée dans le haut du corps. Bonne chance pour trouver de la graisse entre les muscles. 😂

C’est donc content et stressé à la fois que je m’y suis rendu en taxi.

On sent que l’hôpital est sous tension. Il y a moins de personnes dans les couloirs, certaines ailes sont marquées comme réservées COVID ainsi que certains ascenseurs.

Mais dans le service ambulatoire dans lequel je suis reçu, tout a l’air calme.

Et c’est dans le calme le plus complet, sans voisin de chambre, qu’à 10h00, un brancardier vient me chercher pour m’emmener au bloc situé dans un autre bâtiment, celui des grands brûlés.

J’y retrouve la fine équipe, Sandrine mon assistante anesthésiste préférée, le Dr Louis Fouchet anesthésiste, le Dr Hautier ma chirurgienne et une charmante infirmière dont je ne connais pas le nom.

On me donne un peu de gaz hilarant, on m’envoie les produits anesthésiants et me voilà parti au royaume des rêves pendant que d’autres œuvrent à rendre mes pieds plus confortables et moins douloureux au quotidien.

Je me réveille quelques heurs plus tard en salle de réveil beaucoup plus vide qu’à son habitude, certaines opérations ont quand même été décalées.

Tout à l’air en ordre de mon côté, sauf cette douleur assez vive au niveau du gros jules du pied droit qui me laisse à penser dans un 1er temps que mon pansement est trop serré ou que le contact avec la couverture est génant.

L’infirmière qui s’occupe de mon lit repousse mon drap mais rien n’y fait, la douleur monte crescendo. Je demande donc à ce que l’on augmente mon dosage de médicament. On me donne du paracétamol en intra mais ça ne suffira pas, il faudra me prescrire de l’Acupan pour rendre la douleur tolérable. Sur l’échelle de mon interprétation de la douleur, je suis encore monté à 8/10. Même à l’école, je n’avais pas ce niveau. Comme quoi tout arrive. Maman, tes prières ont porté leurs fruits. 😂

On me renvoie en chambre, je suis vidé. D’avoir combattu la douleur m’a abattu. les valves s’ouvrent et je pleure pour faire redescendre la pression.

Retour à la maison

17h30, il est l’heure pour moi de regagner mes pénates. Mon taxi vient me rechercher pour me ramener à la maison. La route du retour avec un pied opéré n’est jamais agréable.

18h30 je suis dans mon canapé, ma chère et tendre s’occupe de son grand blessé. J’ai regagné ma base et dans la tête, tout va mieux.

La douleur est toujours présente mais quelques grammes de paracétamol feront l’affaire avant de me coucher. Demain, j’arrête.

La nuit sera remuante. Les cicatrices au niveau des prélèvements graisseux sont gênantes et m’empêchent de me positionner comme je le souhaite. J’ai 9 points de suture répartis sur l’ensemble du haut du corps. Quant au pied droit, le moindre mouvement me réveille. Dans tous les cas, je me rendors assez vite, J’aurai quand même vu passer toutes les heures au compteur.

Me voilà parti pour 2 mois sans pouvoir poser le pied droit au sol mais si c’est pour la bonne cause alors hauts les cœurs.

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